Les participants à une journée d'étude sur le rôle du journaliste dans le développement local ont souligné à Constantine "la relation de complémentarité" qui doit être de mise entre médias et acteurs du développement local. Des journalistes, des responsables de cellules de communication de différentes structures et des éditeurs ont affirmé jeudi que le journaliste "se fait l'écho du développement de sa région, sonde l'évolution des projets inscrits dans ce cadre et fait part, à travers ses écrits, des préoccupations de la population de sa ville ou sa région". Ils ont également affirmé que cette relation de complémentarité doit impérativement être appuyée par une "communication professionnelle" à la faveur de laquelle le journaliste peut exercer sa mission en toute "transparence et impartialité". Evoquant l'événement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", la journaliste Nardjess Kermiche du quotidien arabophone An Nasr a estimé que les difficultés dans l'acquisition d'informations relatives à cet événement culturel ont créé "une sorte de tension entre le département de la communication et les médias". Elle a également ajouté, lors de son intervention relative au ‘‘rôle des médias dans la promotion d'une manifestation'', que le quotidien An Nasr traite les informations relatives à l'événement culturel phare de l'année en "toute impartialité". Pour elle, "le devoir d'informer impose aux journalistes de rapporter toutes les informations relatives à l'événement, même si certaines sont considérées dévalorisantes" pour de la manifestation. De son côté le responsable du département de la communication de l'événement, Kamel Belkacem, a estimé que la couverture des événements culturels "n'attire pas beaucoup de journalistes". Affirmant que des moyens colossaux ont été mis à la disposition des médias pour accomplir dans les meilleures conditions leur mission, M. Belkacem, chiffres à l'appui, a indiqué que 53% des articles parus dans les médias locaux, après le lancement de la manifestation, évoquaient le volet organisationnel de l'événement. Il a ajouté que 24% des écrits de journaux rapportaient les différentes activités organisées dans le cadre de la manifestation alors que d'autres articles axaient sur "des affaires internes" du commissariat. Samir Mefteh, responsable de la communication de l'Office national de la communication et l'information (ONCI) a estimé pour sa part que l'absence de journalistes "spécialistes" des événements culturels a beaucoup influé sur la valorisation du programme de la manifestation. Organisée par l'association des femmes journalistes du Constantinois (AJC) et soutenue par la fondation allemande Konrad Adenauer, la journée d'étude a offert l'occasion d'évoquer l'évolution de la presse régionale, son apport et ses difficultés.