Le baptême de feu de l'association des journalistes femmes de Constantine (AJC) a été consacré à la communication institutionnelle, une problématique récurrente, à laquelle universitaires, spécialistes et journalistes ont tenté d'apporter des réponses tout en préconisant les meilleurs moyens susceptibles de faciliter l'accès aux sources de l'information. Au cours d'une journée d'étude nationale, organisée jeudi dernier, à l'hôtel Cirta de Constantine, plusieurs intervenants ont plaidé fortement en faveur d'une parfaite connexion entre les responsables en charge de l'information institutionnelle et les intervenants du monde des médias, tous supports confondus. Dans cet ordre d'idées, Mlle Chaieb Soumia, sous-directrice de la communication extérieure au ministère de la communication, a fait part de la volonté du département de Hamid Grine d'instaurer un climat de confiance avec les médias qu'il considère comme «des partenaires incontournables». «Nous sommes actuellement dans une stratégie de réforme qui doit passer par la nécessité de donner l'image d'un pays stable et sincère et la communication institutionnelle fait partie intégrante d'une stratégie mondiale», a-t-elle affirmé. Les représentants de la Gendarmerie nationale et de la Police ont également tour à tour, relaté les missions dévolues à leurs corps en sus des relations d'interactivité avec les médias. Il en a été de même pour Mme Yamina Nia, des services de la wilaya, qui a abordé la genèse de la création de la cellule de communication de Constantine. D'autre part, deux expériences sur la quête de l'information ont été évoquées par Mmes Samira Menaâ et Nardjes Kermiche. La première, rédactrice en chef de la revue «L'Echo», un bimensuel dédié à la finance et l'économie, a plaidé en faveur de l'encouragement des professionnels de l'information régionale estimant, à ce titre, qu'il est nécessaire d'éviter la stigmatisation en considérant à juste valeur les journalistes exerçant en dehors d'Alger. Elle a précisé, en ce sens, qu' «un journaliste reste un journaliste indépendamment de l'organe et du lieu d'exercice de sa fonction». Quant à la seconde, journaliste émérite au quotidien régional Ennasr, elle a mis en exergue le facteur temps dans la transmission de l'information ce qui entrave, a-t-elle soutenu, le travail du journaliste en citant, à titre d'exemple l'impossibilité des professionnels de la presse de disposer de données officielles et rapides durant les affaires liées aux deux enfants assassinés à la nouvelle ville Ali Mendjeli et le crash de l'avion militaire à Oum El Bouaghi. Pour d'aucuns, la rencontre de l'AJC, présidée par Mme Ilhem Tir, chef du bureau du quotidien le Temps d'Algérie, a constitué une bonne occasion pour la corporation des journalistes de prendre davantage conscience de l'importance d'une information crédible et fiable.