Quelque 2.475 délégués prendront part au 14ème congrès du Front Polisario prévu du 16 au 20 décembre dans la wilaya de Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), selon l'ambassadeur Sahraoui à Alger, Brahim Ghali. Les travaux du congrès, qui aura comme slogan, "Force, planification et volonté pour imposer l'indépendance nationale et la souveraineté", seront accueillis par le camps de la wilaya de Dakhla, où les structures ont été reconstruites suite aux dégâts engendrés par les dernières intempéries. "Le congrès verra une large participation des Sahraouis des camps des réfugiés, des territoires occupés et de la diaspora", a indiqué M. Ghali dans une déclaration à l'APS. Des délégations étrangères dont celle représentant l'Algérie sont également invitées à ce congrès. Plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique Latine, d'Asie et d'Europe, dans certains seront représentés à haut niveau politique, à cette occasion, selon le diplomate sahraoui. Le congrès du Front Polisario intervient cette année dans une conjoncture interne et externe particulière. Sur le plan interne, le peuple sahraoui éprouve une certaine lassitude après 40 ans d'occupation marocaine et 24 ans d'attente d'une mise en application des closes de l'accord de cessez-le-feu, qui stipule l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental occupé. Sur le plan externe, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario ont réalisé ces derniers temps beaucoup de succès sur le plans diplomatique, humanitaire, juridique et médiatique. L'ambassadeur Sahraoui a affirmé, dans ce sens, que la cause sahraouie a remporté ces derniers mois beaucoup de batailles et réalisé d'énormes acquis, notamment avec la visite dans la région prévue, début 2016, du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après celle effectuée par son Envoyé personnel, Christopher Ross, en novembre dernier. M. Ghali a également constaté que le Maroc de plus en plus "isolé" sur le plan international, rappelant l'annulation par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), avec effet immédiat, de l'accord controversé de mars 2012 entre le Maroc et l'UE, englobant le Sahara occidental occupé, sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques.