Le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, a invité vendredi les Etats à proposer des solutions axées sur les droits de l'Homme au problème des migrants. A l'occasion de la Journée internationale des migrants, en hommage aux plus de 5.000 femmes, hommes et enfants morts lors d'exodes périlleux à la recherche de meilleures conditions de vie, le secrétaire général de l'ONU, a déclaré: "en cette Journée internationale des migrants, engageons-nous à proposer des solutions cohérentes, globales et axées sur les droits de l'homme, qui soient guidées par le droit et les normes internationaux et une volonté commune de ne laisser personne à la traîne". Celle-ci tombe le 18 décembre, jour où en 1990, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Le secrétaire général a exhorté tous les pays à signer et ratifier la Convention, ce qu'à ce jour un quart seulement des Etats membres ont fait. Il a également souhaité que la communauté mondiale "élargisse les cadres régissant la migration régulière, y compris aux fins du regroupement familial, encourage la mobilité de la main d'œuvre à tous les niveaux de compétence et multiplie les possibilités de réinstallation et d'éducation pour les enfants et les adultes". "On se souviendra de 2015 comme d'une année marquée par les souffrances humaines et la tragédie des migrants", a-t-il dit. "Ces douze derniers mois, plus de 5.000 femmes, hommes et enfants ont perdu la vie alors qu'ils cherchaient la sécurité et une vie meilleure. Des dizaines de milliers d'autres sont exploités et maltraités par des trafiquants, et des millions sont pris comme boucs émissaires et sont devenus la cible de mesures xénophobes et de discours alarmistes". En s'attaquant aux causes profondes de ces problèmes, le Programme 2030 cherche à s'attaquer aux difficultés qui se posent en matière de développement, de gouvernance et de droits de l'homme et qui poussent en premier lieu les gens à fuir leur pays, a-t-il souligné. "Sans attendre, la communauté mondiale doit faire fond sur ces efforts et sceller un nouveau pacte sur la mobilité qui repose sur une coopération renforcée entre les pays d'origine, de transit et de destination, un meilleur partage des responsabilités, et le respect intégral des droits de l'homme des migrants, quel que soit leur statut", a poursuivi M. Ban.