La couverture du traitement antirétroviral dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) ne dépasse guère les 20% parmi toute la population vivant avec le VIH dans cette région, a révélé lundi à Alger la directrice d'ONUSIDA pour la région MENA, Yamina Chakkar. La couverture du traitement antirétroviral dans la région MENA ne dépasse guère les 20% parmi toute la population vivant avec le VIH dans cette région, a précisé Mme Chakkar qui intervenait lors de la réunion régionale sur l'accélération du dépistage du VIH dans la région MENA pour atteindre l'objectif 90-90-90, ajoutant que ce taux différait d'un pays à l'autre. Après avoir salué les efforts de l'Algérie où la couverture du traitement antirétroviral a atteint 60%, la responsable onusienne a dit que "si certains pays de la région ont réussi à contenir cette maladie, d'autres ont échoué faute de moyens financiers et en raison du diagnostic tardif du VIH". Pour lutter contre ce fléau, Mme Chakkar a plaidé pour l'application de la stratégie mondiale de lutte contre le sida et l'adoption de la vision stratégique des objectifs de développement durable 2020/2030. La coordinatrice résidente du système des Nations Unies en Algérie, Cristina Amaral a, pour sa part, appelé à la conjugaison des efforts à l'échelle mondiale dans le cadre d'une coopération stratégique. Des stratégies nationales et un partenariat global doivent être mis en place et des engagements politiques doivent être pris par les gouvernements pour venir à bout de ce virus. Elle a également insisté sur la nécessité d'élaborer une feuille de route pour atteindre l'objectif 90-90-90 qui vise à s'assurer que d'ici à 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur statut, 90% d'entre elles recevront un traitement antirétroviral et 90% des personnes recevant ce traitement antirétroviral auront une charge virale indétectable. Le Dr. Badara Samb d'ONUSIDA a, de son côté, salué l'engagement des pays du tiers monde au cours de la dernière décennie au titre de la réalisation des objectifs du millénaire en permettant à 15 millions de malades de bénéficier du traitement. Les travaux de cette réunion régionale, à laquelle prennent part des représentants d'agences onusiennes, des ministères de la Santé et de la société civile de la région MENA, se poursuivront mardi pour sortir avec des recommandations visant à renforcer la stratégie mondiale de lutte contre le sida.