Mines grises, tristesse et chagrin se lisent sur les visages des dizaines de personnes, personnalités ou simples citoyens qui se rendaient vendredi au siège national du Front des forces socialistes (FFS), sur les hauteurs d'Alger. Suite au décès du fondateur de ce plus vieux parti de l'opposition et l'une des figures emblématiques de la glorieuse guerre de libération nationale, Hocine Ait Ahmed, des personnalités et simples citoyens tenaient à lui rendre hommage et à s'incliner à sa mémoire. En guise de respect à cette figure historique, qui a sacrifié sa vie pour la libération de la patrie et, après l'indépendance, à la lutte politique, le siège du FFS s'est transformé en un "lieu de pèlerinage" pour ces femmes et hommes venus exprimer leur compassion en cette circonstance douloureuse. Difficile, en effet, de se frayer un chemin parmi ce nombre impressionnant de personnes qui tenaient à partager leur peine en inscrivant des mots sur le registre de condoléances mis à leur disposition à l'entrée du siège du parti. "Nous sommes venus pour partager notre compassion suite à la perte de Da L'Hocine, car il appartient à toute l'Algérie", confie, tout ému, Me Mokrane Ait Larbi. Un sentiment, du reste partagé par des personnalités nationales et des représentants de la société civile. Les médias nationaux sont également présents en force pour recueillir les témoignages des uns et des autres, venus rendre un dernier hommage à celui qui fut une "sommité dont les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique inégalées avaient éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde" pour reprendre les propos du président de la République dans son message de condoléances à la famille du défunt.