Quelques minutes après la diffusion de la triste nouvelle sur le décès de Hocine Aït Ahmed, Ali Benflis, le président du parti Talaie al-Houriyat, a réagi à travers une lettre qu'il a adressée à la famille du défunt et aux désormais héritiers de son combat au sein du Front des forces socialistes (FFS) qu'il a fondé. Benflis qui évoque le "dernier des géants de la grande épopée de la Libération nationale qu'a été Hocine Aït Ahmed", a rappelé que ce dernier "aura été d'une rare constance, d'une rectitude exemplaire et d'une noblesse d'âme admirable dans la défense de ses idéaux". Et d'ajouter : "Aït Ahmed était fait de cette matière dont sont pétris les grands hommes : il a dédié sa vie à une cause à sa mesure, la cause de la liberté, plutôt qu'à la quête dérisoire des honneurs et des reconnaissances." Le Front de libération nationale (FLN) a rendu, lui aussi un vibrant hommage à Hocine Aït Ahmed, dans un communiqué, transmis à la presse, estimant que le défunt était "une importante figure en Algérie" et "un exemple de démocratie, un symbole de pardon et de réconciliation". Dans la lettre de condoléances à sa famille, le FLN a ajouté que le fondateur du "plus vieux parti de l'opposition" en Algérie "a consacré sa vie au service de son pays, il était un guide qui croyait que l'amour du pays n'était pas lié à un poste de responsabilité ou à des positions (politiques, ndlr) conjoncturelles et réactionnaires". Le patron du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, qui a présenté ses condoléances à la famille du défunt et au FFS a évoqué un Hocine Aït Ahmed "militant de l'Indépendance, de la démocratie et des droits de l'Homme". Saïd Sadi, l'ancien président du RCD n'a pas manqué de rendre hommage à Aït Ahmed. "La vie de Hocine Aït Ahmed se confond avec le destin du peuple algérien. Il fut un des rares dirigeants à avoir voulu conjuguer l'action et la réflexion. Il avait un autre souci : transmettre à la jeunesse des éclairages utiles pour la compréhension des séquences complexes de l'histoire du mouvement national. Ces témoignages ont été utiles pour l'émancipation de notre génération qui évoluait dans un environnement dominé par la censure ou le renoncement. Avec sa disparition, c'est toute une page de l'histoire nationale qui se tourne". Sur son compte facebook, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Karim Younès, a écrit : "Adieu à Da L'Hocine. Hocine Aït Ahmed rejoint aujourd'hui (hier) son créateur. Paix à son âme. Respect et considération à l'homme, au patriote, au militant authentique pour une Algérie fraternelle, solidaire en phase avec le temps, celui du millénaire en cours. Condoléances à sa famille, l'Algérie." L.M.