Unies) - L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a fixé au 25 janvier 2016 la date à laquelle devront commencer les pourparlers de paix entre les parties au conflit, a annoncé son porte-parole. Cette annonce, faite pendant le weekend à Genève où les pourparlers doivent se tenir, est venue une semaine après l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2254, dans laquelle il donne à l'Organisation internationale un rôle accru en vue de réunir les parties au conflit afin d'ouvrir des discussions en vue d'une transition politique, avec un calendrier pour la conclusion d'un cessez-le-feu, l'adoption d'une nouvelle constitution et la tenue d'élections, le tout sous l'égide de l'ONU. "Conformément aux paramètres clairs définis dans la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité, l'Envoyé spécial a l'intention d'achever ses consultations début janvier, dans le but d'amorcer les pourparlers inter-syriens à la date du 25 janvier 2016 à Genève", a dit le porte-parole de M. de Mistura. "Il compte sur la pleine coopération à ce processus de toutes les parties syriennes pertinentes. Les événements qui continuent de se produire sur le terrain ne doivent pas les faire dérailler", a-t-il ajouté. Dans sa résolution, le Conseil appuie un processus politique dirigé par les Syriens et facilité par l'ONU, qui mette en place, dans les six mois, "une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire" et arrête un calendrier et des modalités pour l'élaboration d'une nouvelle constitution, et se dit favorable à la tenue, dans les 18 mois, d'élections libres et régulières, conformément à la nouvelle constitution, qui seraient conduites sous la supervision de l'ONU et ouvertes à tous les Syriens, y compris ceux de la diaspora. Parmi ses autres dispositions, la résolution reconnaît l'existence d'un lien étroit entre un cessez-le-feu et un processus politique mené en parallèle, le cessez-le-feu entrant en vigueur dès que les parties auront fait les premiers pas vers une transition politique sous les auspices de l'ONU. "Le peuple de Syrie a assez souffert", a affirmé le porte-parole, ajoutant: "Sa tragédie est désormais ressentie à travers toute la région et au-delà. Il mérite toute l'attention et le dévouement de tous ses représentants syriens, qui devraient maintenant faire preuve de sens de l'Etat et de vision, et surmonter leurs différends pour le salut de la Syrie".