La facture des importations des véhicules a baissé de 2,559 milliards de dollars et de 140.000 unités en 2015 par rapport à l'année 2014, a indiqué, lundi à Alger, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb, lors du forum d'El Moudjahid. En 2014, la facture des importations des véhicules s'était établie à 6,34 milliards de dollars avec 439.637 unités importées, rappelle-t-on. Ce qui signifie que la facture des importations des véhicules s'est établie à 3,781 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 40,3% par rapport à 2014, tandis que le nombre des véhicules importés a baissé de l'ordre de 32%. Pour le ministre, ces résultats sont "les premiers effets de la mise en oeuvre du nouveau cahier des charges des concessionnaires". Par ailleurs, il a indiqué que les négociations avec les constructeurs Peugeot, Fiat, Iveco et Hyundai camions pour la mise en place d'unités de production en Algérie connaissaient "un bon état d'avancement". "Nous sommes également en discussions avec un partenaire iranien, tandis que Nissan a exprimé son souhait de s'installer en Algérie", a-t-il réaffirmé. Concernant le constructeur allemand Volkswagen, M. Bouchouareb a souligné que "tout porte à croire que cette marque a pris la décision d'ouvrir une usine de montage en Algérie après avoir hésité pendant une certaine période". Le ministre a également avancé qu'une étude avait été lancée pour avoir une meilleure visibilité sur le marché des véhicules en prévision de l'instauration des licences d'importation. Il a, alors, fait savoir qu'il était, désormais, pris en considération non seulement les ventes opérées par les concessionnaires au cours des deux dernières années mais aussi les déclarations fiscales et des bénéfices, sachant que certains concessionnaires déclarent des bilans déficitaires alors qu'ils réalisent des chiffres d'affaires "importants". Quant à l'instauration des licences d'importations, il a précisé que le calcul des quotas pour les véhicules sur l'année 2016 se fait à partir du 1er janvier en cours. Abordant également le secteur minier, il a fait part d'une nouvelle étude sur un échantillon de minerai du gisement de fer de Gar Djbilet (Tindouf) après celle réalisée récemment par un laboratoire canadien sur le même gisement. De surcroît, des opérations d'exploration minière sont également prévues au niveau de la zone frontalière avec le Niger. Durant son intervention, le ministre a évoqué une opération, actuellement en cours, qui vise à évaluer la situation des entreprises privatisées dans le cadre de la loi 2001-04. Selon lui, cinquante (50) entreprises sont concernées par cette opération qui a pour objectif de vérifier si les repreneurs avaient effectivement respecté leurs engagements: "Si nous constatons que des entreprises n'ont pas respecté leurs engagements, nous n'hésiterons pas à reprendre les entreprises privatisées", a-t-il avisé. Jusqu'à maintenant, a noté le ministre, il a été relevé que deux à trois entreprises n'ont pas respecté leurs engagements.