Cette baisse est le résultat des décisions prises par le gouvernement Une baisse qui est essentiellement due au nouveau cahier des charges régissant cette activité et notamment aux difficultés existantes pour son application. La facture d'importation des véhicules continue à afficher une baisse en valeur et en nombre. Elle passe de 4,03 milliards de dollars en 2014 à 2,76 milliards de dollars pour les neuf mois de l'année 2015 selon le Centre national des statistiques des douanes. Une baisse qui est essentiellement due au nouveau cahier des charges régissant cette activité, et notamment aux difficultés existantes pour son application. Il s'agit précisément de mesures techniques qui ralentissent l'adaptation des concessionnaires au nouveau cahier des charges, à l'image du stabilisateur de trajectoire, exigé pour les camions, alors qu'il ne l'était pas auparavant «Ces questions techniques avec un certain flou ont ralenti l'adaptation des modèles de véhicules au cahier des charges ce qui explique le ralentissement très fort des importations», a confirmé Sofiane Hasnaoui président de l'Association des concessionnaire automobiles d'Algérie (AC2A). Par ailleurs, il est à rappeler que cette baisse est le résultat des décisions prises par le gouvernement pour mettre fin à des pratiques douteuses et illégales qui ont miné le secteur de l'importation des véhicules, notamment celles liées à la surfacturation et à la fuite de devises, pratiquées par certains concessionnaires étrangers pour échapper au fisc. D'où l'intervention de l'Etat pour assainir le secteur et instaurer de nouvelles règles. A cet effet, un décret ministériel a été promulgué pour fixer les conditions d'exercice de l'activité de concessionnaire automobile à travers le nouveau cahier des charges. D'autre part, le président de l'AC2A, explique que parmi les facteurs qui ont contribué à maintenir cette baisse, le glissement du dinar par rapport au dollar et à l'euro, et l'obligation d'investissement industriel et semi-industriel dans ce domaine, ont également pesé dans ce recul. Au même titre, il explique que les différentes taxes nouvellement appliquées ont eu un impact certain sur le prix des véhicules, tels que la TAP, la taxe d'immatriculation et la taxe sur la contribution du transport et des infrastructures. En outre, les professionnels du secteur, autant que l'AC2A s'accordent à dire que cette tendance baissière se maintiendra en 2016, et ce en vue de l'entrée en application des licences d'importation, qui auront pour rôle dans le cadre du nouveau cahier des charges pour l'importation de véhicules neufs, d'instaurer une gestion plus efficace sur le terrain, et interviendront directement dans la gestion de cette activité, notamment en matière d'organisation, de respect des normes et de protection du consommateur. Cette nouvelle mesure s'accompagne de l'instauration d'un système de quotas, qui plafonne l'importation des véhicules à 400.000 unités par an., alors qu'entre 2010 et 2014 les concessionnaires ont importé près de 2 millions de véhicules. A cela s'ajoute la production en pleine progression de l'usine Renault Algérie de Oued Tlélat, qui est arrivée à près de 5000 véhicules au mois de mai denier, et qui verra sa production augmenter sensiblement avec le démarrage du crédit à la consommation. Ceci étant, il est à préciser que pour l'importation des véhicules neufs, le décret rectifiant celui de mars, ne prévoit pas l'exigence de certains équipements de sécurité, tels que le contrôle électronique de la stabilité, et les deux airbags latéraux, initialement mentionnés. Sur cette lancée, et devant les médications administrées par l'Etat pour réduire la facture d'importation, cette activité affichera quatre milliards de dollars sur six milliards en 2014. Pour les observateurs, c'est en soi un résultat très correct certes, mais encore insuffisant pour impacter le déséquilibre de la balance commerciale extérieure.