La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé mercredi la tenue d'une rencontre jeudi avec les représentants des syndicats du secteur pour corriger "les dysfonctionnements" relevés dans la gestion des fonds des oeuvres sociales. Mme Benghebrit a précisé à la Radio nationale que le ministère entendait à travers cette rencontre qui réunira l'ensemble des syndicats "sortir avec une vision unifiée qui permette à la majorité des travailleurs du secteur de bénéficier de ces fonds estimés à 9 milliards de dinars". Les syndicats ne sont pas contre l'idée de parvenir à une vision unifiée pour corriger les dysfonctionnements relevés, depuis plus de trois ans, au niveau de la Commission nationale des oeuvres sociales des travailleurs de l'Education, a indiqué la ministre, ajoutant que le problème résidait dans "la concrétisation de cette vision sur le terrain". La Commission nationale des oeuvres sociales des travailleurs de l'Education qui est gérée depuis juillet 2015 par une nouvelle équipe se heurte à quelques "problèmes" du fait de la divergence des syndicats quant à la "définition des responsabilités", a fait savoir la ministre. Selon elle, la rencontre de jeudi permettra de définir un nouveau projet à soumettre aux syndicats que les cadres de l'Education s'emploieront à enrichir avec le concours des organisations syndicales et des représentants du ministère des Finances et de la Direction générale de la Fonction publique en vue d'aplanir les difficultés. Le plus important pour le ministère est de "s'entendre sur une gestion transparente et rationnelle de ces fonds", a-t-elle insisté. Les chargés de la gestions des fonds des oeuvres sociales devront rendre des comptes et seront même poursuivis en justice si leur implication dans la dilapidation des fonds est prouvée, a assuré Mme Benghebrit, affirmant que "s'il s'avère que la commission n'a pas fait correctement son travail, nous prendrons les mesures nécessaires en appliquant la loi, ce qui est évident". Concernant le concours de recrutement des enseignants qui se déroulera fin février, Mme Benghebrit a affirmé qu'il s'agit d'un examen "écrit" qui permettra une meilleure sélection des candidats. La nouveauté cette année, a-t-elle ajouté, est que la formation scientifique sera privilégiée pour le recrutement des enseignants du primaire en vue de pallier les insuffisances relevées chez certains enseignants recrutés par le passé et dont la plupart ont une formation littéraire. Mme Benghebrit a souligné que les besoins du secteur seront définis en tenant compte du nombre des enseignants mis à la retraite et des établissements qui seront ouverts au cours de l'année scolaire 2016-2017. Elle a en outre indiqué que selon les premières estimations, 90 % des départs à la retraite cette année s'inscrivent dans le cadre de la retraite proportionnelle alors que ceux ayant atteint l'âge légal de la retraite sont peu nombreux.