L'entreprise turque SKN en charge de la réalisation du campus universitaire d'Ouzera (à l'est de Médéa) a été sommée mardi par le wali de renforcer ses moyens d'intervention sur ce chantier en vue de "rattraper le grand retard" qu'accuse ce projet, "faute de quoi des mesures seront prises à son encontre." "Si l'entreprise SKN n'est pas capable de renforcer ses moyens d'intervention matériel sur le site de réalisation de cette importante infrastructure universitaire et d'honorer ses engagements financiers vis-à-vis de ses sous-traitants et employés, le contrat signé avec la partie algérienne sera résilié", a affirmé Mostefa Layadi, lors d'une rencontre en marge de sa visite dans cette localité avec les responsables du secteur de la construction, les représentants des bureaux d'études et l'entreprise de réalisation engagée sur des chantiers au niveau de la commune d'Ouzera. Un délai de quinze (15) jours a été accordé à l'entreprise turque afin de prendre les dispositions nécessaires susceptibles de rattraper le retard enregistré sur ce projet lancé en réalisation début avril 2014, dont une partie devait être livrée avant la fin de l'année passée. Les travaux menés au ralenti a fait que la livraison des blocs d'hébergement, annoncé à l'époque par les responsables de l'entreprise, soit reportée en raison du manque d'effectif et des problèmes de trésorerie rencontrées par SKN. Selon les explications fournies sur le site d'implantation du campus par le directeur des équipements publics, les travaux d'une partie seulement des trois mille (3000) places pédagogiques ont été lancés en réalisation, alors que pour la partie hébergement 45% des 2000 lits prévus au niveau de cette infrastructure sont en cours de réalisation. Ce retard risque, au cas où cette situation persiste, de se répercuter négativement sur la prochaine rentrée universitaire, vu le déficit en places pédagogiques enregistré par le secteur de l'enseignement supérieur au niveau de la wilaya, dont l'effectif actuel dépasse les 20.000 étudiants, tandis que les capacités d'accueil actuelles n'excèdent les 16 mille places, soit un écart négatif de 4.000 places, a-t-on fait remarquer.