La Direction générale des Douanes (DGD) a présenté, mardi à Alger, son plan stratégique pour la période 2016-2019, qui vise à améliorer, selon les responsables de cette institution, la qualité du service public douanier de façon qu'il soit un "accompagnateur" de l'entreprise économique. Présenté lors d'une réunion des cadres de la DGD, qui a coïncidé avec la journée internationale de la Douane, ce plan veut également contribuer à l'amélioration du climat des affaires notamment dans le classement mondial Doing business ainsi qu'au renforcement de la lutte contre le crime économique (délinquance fiscale, contrefaçon, contrebande) avec une vision d'anticipation des risques. C'est ce qui a été avancé lors de cette rencontre à laquelle ont assisté des membres du gouvernement, des responsables d'organismes économiques et d'organisations patronales. Placé sous le thème "Une stratégie au service de l'économie nationale", ce plan est axé atour de dix principes devant lui permettre d'atteindre ses objectifs. Il s'agit, en premier lieu, de valoriser les facilitations douanières avec une simplification des procédures au niveau des différents postes de contrôle du commerce extérieur, tout en privilégiant l'entreprise exportatrice hors hydrocarbures. C'est dans ce sillage que la Douane va également renforcer ses capacités de contrôle avec l'encouragement du contrôle "intelligent et orienté", c'est-à-dire non répressif mais plutôt en faveur de l'entreprise et de l'économie nationale . D'ailleurs, l'administration douanière prévoit la mise en place d'une Centrale des risques avec recours à une expertise étrangère afin de mieux cerner l'acte de contrôle. Aussi, le nouveau plan douanier préconise de rationaliser l'utilisation des moyens logistiques et budgétaires avec la priorisation de réalisation des projets d'équipements et le renforcement des instruments susceptibles d'accroître les recouvrements budgétaires de la Douane. Il s'agit aussi d'assurer la consolidation du dispositif législatif et réglementaire, la modernisation de la gestion des ressources humaines avec la valorisation de cette ressource, la professionnalisation et la formation en créant des passerelles Université-Douane, ainsi qu'une nouvelle organisation des services. Dans le cadre de cette réorganisation des services, il est prévu la fusion du Centre national de l'informatique et des statistiques douanières (Cnis) et du Centre national des transmissions des Douanes (Cntd) "afin d'éviter le cloisonnement des structures en charge des technologies de l'information et de la communication (TIC)", ont expliqué les intervenants lors de cette rencontre. En plus, un nouveau statut sera doté à l'école des Douanes. Le nouveau plan des Douanes prévoit aussi la refonte du système d'information avec la généralisation du recours aux TIC ainsi que la promotion de la communication interne et externe dans le but de développer un service de proximité et à l'écoute de ses usagers et partenaires. En outre, il est attendu l'instauration de la fonction d'audit pour renforcer le contrôle préventif, visant à élaborer une cartographie des risques, délimiter le pouvoir discrétionnaire des agents des douanes avec responsabilisation des cadres supérieurs régionaux et locaux sur les agissements de leurs équipes. S'exprimant à l'occasion de la présentation de ce nouveau plan, le Directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar, a indiqué que cette stratégie s'inscrivait en droite ligne du Plan d'action du gouvernement pour le développement économique. Il a assuré que son organisme ne ménagerait aucun effort pour le renforcement de la lutte contre les différentes formes des délits économiques, et l'amélioration des recouvrements budgétaires douaniers. Pour sa part, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a souligné que la douane ne devrait pas être perçue comme un moyen de contrôle répressif mais plutôt comme un accompagnateur et un facilitateur à l'économie.