Les textes organisant l'activité de bijouterie traditionnelle en Algérie doivent être "actualisés", ont estimé mercredi des artisans participant à une journée d'information sur l'imposition de cette activité, organisée au centre culturel islamique de Batna. Le cadre juridique actuel "freine actuellement l'essor de cette activité qui a connu, ces dernières années, un net développement", ont-ils estimé durant cette rencontre initiée par la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) avec le concours de l'Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) et la direction des impôts. La coordinatrice des projets de l'ONUDI en Algérie, Meriem Torki, a souligné l'importance de cette rencontre d'information autour du système fiscal qui constitue une "dimension vitale dans la mise sur pied du projet de cluster des bijoutiers de la wilaya de Batna dans le cadre du programme de l'ONUDI pour les pays du sud de la Méditerranée". Les mesures fiscales simplifiées contenues dans la loi de finances 2016 et le régime d'imposition en vigueur ont été exposés à l'occasion de cette rencontre par l'inspecteur principal de la direction des impôts, Belkacem Hasrouri. Brahim Djabou, cadre à la CAM, a insisté de son côté sur l'importance de cette rencontre qui présente aux artisans les différents avantages qui leur sont accordés par la règlementation fiscale. Deux projets de clusters pour les bijoutiers de Batna et les dinandiers de Constantine sont supervisés en Algérie par l'ONUDI qui assure accompagnement technique et la formation pour le perfectionnement des compétences. Un stage de formation sur le marketing et la communication visuelle sera organisé à Batna du 31 janvier au 2 février prochain au profit du cluster des bijoutiers, animé par des experts internationaux, a indiqué le directeur de la CAM, Smaïl Ramdani.