Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué jeudi à Alger que le projet de révision constitutionnelle comportait tous les engagements pris par le président de la République sur ce dossier. "S'agissant du projet de révision constitutionnelle, sa lecture honnête permet d'y retrouver tous les engagements du président de la République sur ce dossier, depuis son discours du 16 avril 2011 à Tlemcen, jusqu'à son message du 31 octobre dernier à l'occasion de la commémoration du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954", a déclaré M. Ouyahia dans une allocution lors de la 5ème session ordinaire du Conseil national du parti. Il a relevé, à cet égard, que le chef de l'Etat a tenu cet engagement à l'instar des autres engagements qu'il avait pris pour le retour de la paix et de la stabilité dans le pays et la relance du développement économique, rappelant la réalisation de millions de logements et la création de millions de postes d'emploi. M. Ouyahia a souligné que le projet de révision constitutionnelle "est bien consensuel, comme en témoignent les déclarations de la majorité des participants à la consultation sur ce dossier", ajoutant qu'il "consolide effectivement l'unité nationale, notamment en officialisant la langue Tamazight". Il a dans ce contexte, mis l'accent sur le rôle de l'académie dans la promotion de cette langue. Il a aussi affirmé que "les attentes et les espérances de notre société sont fortement prises en compte dans cette révision proposée, à l'image de l'encadrement des mutations économiques, ou de la garantie de la justice sociale, ainsi que de la protection des droits et libertés et du renforcement de la protection du citoyen par la Justice, y compris devant le Conseil constitutionnel". Le SG du RND a déclaré que "la démocratie pluraliste et la bonne gouvernance enregistrent d'importants progrès dans ce projet de révision constitutionnelle, avec le renforcement de l'indépendance de la justice et de la fonction de contrôle, la consolidation de la séparation des pouvoirs et l'élargissement des droits reconnus de l'opposition". Concernant la place réservée par ce projet à la communauté algérienne établie à l'étranger, M. Ouyahia a rappelé que, depuis l'indépendance, la Constitution "a tout simplement omis" cette communauté, se contentant de lui réserver une seule phrase dans l'article 24, qui stipule que l'Etat assure la protection à tout citoyen à l'étranger. "C'est cette révision constitutionnelle qui prend en charge pour la première fois, la communauté nationale à l'étranger, à travers son article 24 bis", a-t-il affirmé, expliquant que cet article responsabilise l'Etat dans la sauvegarde de l'identité de ses citoyens résidant à l'étranger, dans le renforcement de leurs liens avec la nation et dans la mobilisation de leur contribution au développement du pays de leurs parents et ancêtres. A propos de l'article 51 complété, et qui a fait l'objet de "tant de commentaires", il a expliqué qu'"il vise simplement à garantir à l'Algérie que ceux qui voudraient la servir ou la représenter à de très hauts niveaux de responsabilités, n'aient de loyauté qu'envers elle et soient dégagés de tout lien avec une puissance étrangère quelle qu'elle soit". "Quel crime y aurait-il à cela ? Quelle atteinte y aurait-il là aux droits de nos compatriotes possédant une autre nationalité? Combien d'Algériens binationaux aspirent à être ministres, walis, ambassadeurs en Algérie? 5000? 10.000?", s'est-il interrogé. "Et même pour ceux-là, il s'agirait tout simplement de renoncer à la nationalité étrangère pour assumer de hautes responsabilités au service de l'Algérie", a ajouté M. Ouyahia, qui a exprimé son souhait de voir la communauté nationale à l'étranger devenir une "force" qui sert les intérêts de l'Algérie. Par ailleurs, le SG du RND a évoqué les récentes élections de renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, exprimant sa satisfaction quant aux résultats obtenus "proprement" par son parti. "Après ces élections, il est temps d'entamer les préparatifs pour la tenue du Congrès extraordinaire du parti", a-t-il ajouté, avant d'affirmer qu'il ne se dérobait pas de l'organisation de ce congrès.