L'amélioration des conditions de prise en charge des insuffisants rénaux et la promotion des prestations médicales spécialisées au niveau des structures disponibles sont au centre des préoccupations "urgentes" soulevées à Laghouat, a indiqué le président de l'association des insuffisants rénaux "Kholoud". Les contraintes auxquelles sont confrontés notamment les malades dialysés sont afférentes à la pression exercée sur le centre d'hémodialyse du chef-lieu de wilaya qui prend en charge près de 160 malades par semaine, dépassant largement sa capacité de 120 lits et de ses 16 reins artificiels, a relevé le président de l'association, Mohamed Romane. Cette situation, a-t-il dit, influe négativement sur les conditions de prise en charge médicale des malades, en plus des nouveaux inscrits, privant certains d'accomplir toutes leurs séances, à raison de trois fois par semaine, a-t-il expliqué. Les mesures prises pour atténuer la pression sur ce centre, consistant notamment en l'ouverture d'un centre d'hémodialyse à l'hôpital de Ksar El-Hirane, n'ont, toutefois, pas amélioré la situation, car ce dernier (centre) est dédié uniquement aux malades des communes de Ksar El-Hirane et Bennacer Benchohra, selon M.Romane. Une situation à laquelle s'ajoute le déficit accusé en encadrement médical spécialisés, avec trois praticiens spécialistes seulement, mais aussi en paramédicaux, a-t-il ajouté. Le directeur de la santé et de la population (DSP) a, de son coté, indiqué que la wilaya de Laghouat compte trois centres d'hémodialyse totalisant 66 reins artificiels, prenant en charge plus de 260 insuffisants rénaux dialysés. Imad Eddine Mouad a expliqué la faible affluence des malades vers le centre de Ksar El-Hirane, créé justement pour atténuer la surcharge sur celui du chef-lieu de wilaya et améliorer les prestations médicales, par "le refus des malades de s'y orienter pour des raisons surtout subjectives". S'agissant de l'encadrement médical spécialisé, le DSP a révélé que le secteur, comptant actuellement trois néphrologues, deux maitres-assistants, en plus de 15 praticiens généralistes ayant bénéficié d'une formation en néphrologie, sera renforcé prochainement par deux spécialistes au niveau des centres d'Aflou et de Ksar El-Hirane, en plus de l'affectation vers les centres d'hémodialyse d'agents paramédicaux, en formation actuellement. Concernant la clinique privée spécialisée dans la prise en charge des insuffisants rénaux, sa fermeture dernièrement est motivée par l'absence de praticiens spécialistes, une condition indispensable pour assurer ce type de prestations médicales, a fait avoir le même responsable. La clinique en question, qui s'est attelée à combler ce déficit, a déposé une demande de réouverture au niveau des services concernés pour y trancher, a-t-il ajouté. Le DSP de Laghouat a également annoncé le lancement prochain des travaux d'extension du centre d'hémodialyse "Kamel Sehiri" au chef-lieu de wilaya et la mise en service, avant fin 2016, d'une unité d'hémodialyse dans la commune de Gueltat Sidi-Saâd, dont les travaux de réalisation sont à 80% d'avancement. Dans l'optique d'une meilleure prise en charge des insuffisants rénaux dans la région, le directeur de wilaya du secteur a fait état aussi du projet en cours de réalisation d'un hôpital de 240 lits qui prévoit un centre d'hémodialyse doté de 30 reins artificiels, en plus de la programmation d'un centre similaire dans la commune de Hassi R'mel.