La Fifa, réunie en congrès, a adopté vendredi un volet de réformes pour tenter de restaurer la crédibilité de l'institution secouée par la pire crise de son histoire. Ces réformes visent essentiellement a améliorer la gouvernance avec une limitation à 12 ans du cumul des mandats du président et un contrôle de l'intégrité des élus. Elles visent aussi à augmenter la transparence des flux financiers et des rémunérations. Ces propositions ont été élaborées par une commission de réformes placée sous la présidence de François Carrard, avocat lausannois et ancien directeur général du Comité international olympique qui avait conduit la même mission quand le CIO avait été confronté à un vaste scandale de corruption au début des années 2000. * Les principales réformes adoptées: * Limitation à trois mandats de quatre ans, soit douze ans au maximum, pour le président de la Fifa et tous les autres hauts responsables (membres du Conseil de la Fifa nouvellement créé, de la Commission d'audit et de conformité et des organes juridictionnels). * Séparation des fonctions politiques et de management. D'un côté, le Conseil de la Fifa, remplaçant l'actuel Comité exécutif, sera chargé de définir la stratégie de la Fifa. De l'autre, le secrétariat général mettra en oeuvre les décisions du Conseil. Objectif: éviter les conflits d'intérêt. * Election des membres du Conseil de la Fifa par les fédérations après des "contrôles d'intégrité poussés" de la part d'une Commission de contrôle, également créée pour l'occasion. Le nombre de membres du Conseil sera porté à 36 (contre 24 au Comité exécutif). * Publication des revenus du président de la Fifa et tous les autres hauts responsables (membres du Conseil de la Fifa, de la Commission d'audit et de conformité et des organes juridictionnels). Réduction du nombre de commissions de 26 à 9, mais création d'une commission réunissant les partenaires (représentants des clubs, des joueurs, des ligues, etc...) * Renforcement de la présence des femmes dans la gouvernance, avec au moins une femme élue au Conseil par chaque confédération. * Fifa : déficit financier de 108 millions de dollars en 2015 La Fédération internationale de football (FIFA) enregistre pour la première fois depuis 20 ans un déficit financier de l'ordre de 108 millions de dollars pour le compte de l'exercice 2015, a annoncé un nombre de la commission de comptabilité de l'instance mondiale vendredi à Zurich (Suisse). Le déficit en question est justifié par les scandales à répétition qui éclaboussent la FIFA depuis l'année précédente, portant un préjudicie énorme à la crédibilité de cette instance, selon le même responsable qui s'exprimait en marge du congrès de la Fifa pour l'élection d'un nouveau président. Plusieurs officiels de la FIFA font face à de graves accusations de corruption et de blanchiment d'argent. En Juillet dernier, l'ancien secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, suspendu de ses fonctions, a déclaré qu'il était difficile de renouveler des accords de parrainage jusqu'à l'élection d'un nouveau président pour remplacer Sepp Blatter. Les élections pour élire un nouveau patron de la Fifa sont prévues vendredi après-midi à Zurich. Cinq candidats sont en course pour succéder à Blatter : l'Italo-suisse Gianni Infantino, le Jordanien le Prince Ali, le Sud-africain Tokyo Sexwale, le Français Jérôme Champagne, et le Bahreïni Cheikh Salman.