La Commission européenne souhaite que l'UE revienne avant novembre à un fonctionnement "normal" de l'espace Schengen à la "libre circulation", selon un projet qui doit être présenté vendredi. "Restaurer l'espace Schengen, sans contrôles à ses frontières intérieures, est d'une importance capitale pour l'Union européenne dans son ensemble", selon le projet de document. Le commissaire européen à l'Immigration, Dimitris Avramopoulos, doit présenter vendredi à la mi-journée une "feuille de route" pour "restaurer" la libre circulation en Europe, gravement mise à mal par la crise migratoire qui frappe l'Europe, a indiqué une source européenne. Le texte "propose une remise en fonctionnement normal de Schengen avec pour échéance novembre" 2016, a expliqué une source diplomatique. "A ce moment-là, on aura sans doute adopté et déployé les premiers gardes-frontières européens" en mer Egée, pour aider la Grèce à mieux gérer sa frontière maritime avec la Turquie, par laquelle plus de 850.000 migrants sont entrés en Europe en 2015. La fin de la libre circulation des biens et des personnes entre les 26 Etats de l'espace Schengen pourrait coûter à l'économie de l'UE "entre 500 milliards et 1.400 milliards" sur plus de dix ans, est-il précisé. Les dirigeants européens avaient martelé, lors de leur dernier sommet à Bruxelles les 18 et 19 février, "l'importance de restaurer, d'une manière concertée, le fonctionnement normal de l'espace Schengen, avec le plein soutien des Etats membres qui connaissent une situation difficile".