L'emprunt obligataire est une mesure susceptible de faire face aux effets de l'actuelle conjoncture économique défavorable, a estimé, jeudi à Aïn Defla, le président du forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad. Dans un point de presse qu'il a animé à la fin de la cérémonie d'installation du responsable du bureau de la délégation du FCE de Aïn Defla, M.Haddad a jugé le crédit intérieur de "plus sûr" par rapport au crédit extérieur. Selon lui, le chiffre de "37 milliards de dollars circulant dans le marché informel en 2015 a probablement grimpé cette année", affirmant que l'emprunt obligataire constitue une incitation à toutes les personnes disposant de fonds à les injecter dans les circuits formels. Evoquant l'exportation des produits algériens vers l'étranger, le président du FCE a reconnu que cette opération "est loin de constituer une sinécure" pour les investisseurs, appelant à la nécessité de la levée de toutes les difficultés l'entravant. Il a toutefois mis l'accent sur le fait qu'avant de parler d'exportation, "il faut au préalable s'intéresser à deux notions vitales" dans le domaine des échanges commerciaux, en l'occurrence la qualité et la performance. "Le tissu industriel algérien a été détruit lors de la décennie noire et il nous faut certes du temps pour être à la hauteur des produits européens ou américains", a-t-il fait remarquer, assurant que l'orientation économique de l'Algérie privilégie l'agriculture et l'industrie agricole et ne plus se focaliser sur les recettes des hydrocarbures. De son côté, le wali de Aïn Defla, Kamel Abass, s'est engagé à accompagner les promoteurs et à lever toutes les contraintes, conformément à la nouvelle démarche des pouvoirs publics visant à encourager et à promouvoir l'investissement industriel. Interpellé au sujet de la tripartite qui va se dérouler au mois de juin prochain, M. Haddad a indiqué que celle-ci sera consacrée, entre autres, au sujet de la retraite. "La situation des retraites sera étudiée de manière exhaustive", a-t-il souligné, à cet effet.