Des associations activant dans le domaine de la santé ont déploré, lundi à Alger, un manque de moyens qui influe sur la prise en charge des malades au niveau national. Les membres de l'association Amel de lutte contre le cancer à Batna veillent à assurer une bonne prise en charge des malades, cependant les coûts des analyses effectuées auprès des laboratoires privés demeurent élevés, a déploré la présidente de l'association, Dr Fouzia Boukraa, lors d'une rencontre du mouvement associatif activant dans le domaine de la santé avec le ministre du secteur, Abdelmalek Boudiaf. Dr Boukraa qui s'est félicitée de "l'amélioration de la prise en charge des malades au niveau des hôpitaux et du rapprochement de la santé du citoyen", a déploré, néanmoins, "la hausse des coûts des examens d'imagerie médicale en dehors des hôpitaux qui influe sur la situation sociale et psychologique du malade". En plus des coûts élevés des examens d'imagerie médicale, le président de l'association des cancéreux à Jijel, a déploré les frais de voyage pour les malades, dont le cas exige le déplacement vers des centres situés en dehors de leurs wilayas. Le président de l'association des insuffisants rénaux à Akbou (Béjaia), M'hand Abdelwaheb, a mis l'accent sur "la situation difficile des malades dans la région, en dépit de l'intervention de l'association auprès de la direction de santé", ajoutant que "le manque d'équipements des centres de dialyse entrave le traitement". Pour sa part, le président de l'association de lutte contre les envenimations scorpioniques à Ouargla, Mohamed Zakari, a affirmé que son association veillait tout au long de l'année à sensibiliser les habitants de la wilaya aux dangers des piqûres de scorpions. "Les développements de la science ne permettent pas encore de venir à bout des séquelles des brûlures", a indiqué Dr Meriem Bahloul, présidente de l'association de sensibilisation et de prévention contre les brûlures, exprimant "la disponibilité de l'association à renforcer la prévention des maladies et accidents domestiques, en vue de limiter le taux d'handicaps". L'ouverture de nouveaux centres de prise en charge des brûlés, en sus de l'Institut pasteur et l'hôpital de Douéra (Alger), "ne suffit pas pour prendre en charge tous les malades, en l'absence d'une forte sensibilisation sur ces accidents".