Le maire d'Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, a appelé le gouvernement français à se préoccuper de la situation des détenus politiques sahraouis et à intervenir auprès des autorités marocaines en leur faveur. Dans une lettre envoyée au ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, dont l'APS a obtenu mercredi une copie, le maire d'Ivry a souligné qu'au nom des valeurs de la République française, "il parait urgent que le gouvernement français se préoccupe (à) de cette situation (des détenus sahraouis) et intervienne auprès des autorités marocaines en faveur de ces défenseurs des droits de l'homme, injustement condamnés et incarcérés, afin de demander leur libération". Il a rappelé au ministre que les 24 défenseurs des droits de l'homme, dit "groupe de Gdeim Izik", actuellement détenus dans la prison de Rabat-Salé, "sont engagés pour le respect du principe d'autodétermination et de souveraineté territoriale du peuple sahraoui, reconnu par la Cour internationale de justice (CIJ) le 16 octobre 1975, et contre l'occupation de leur territoire par le Maroc". Attirant l'attention du MAE sur le fait que l'état de santé de ces détenus, qui ont entamé une grève de la faim depuis le 1er mars, "se détériore", le maire d'Ivry a indiqué que "c'est dans un contexte de manquements des droits de l'Homme que ces 24 personnes ont été arrêtées dans des conditions particulièrement violentes par les autorités marocaines en novembre 2011", relevant qu'Ivry-sur-Seine est "une ville engagée depuis longtemps pour le respect des droits du peuple sahraoui". Philippe Bouyssou a rappelé à Jean-Marc Ayrault que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visitant les camps de réfugiés sahraouis, "évoquait la situation d'occupation du Sahara occidental par le Maroc et demandait la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui".