Les Etats de la sous-région du Sahel sont en train de revoir leurs législations nationales respectives pour améliorer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme, a affirmé jeudi à Alger le directeur par intérim du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Idriss Mounir Lallali. "Les Etats du Sahel sont conscients de la gravité de la menace terroriste et sont en train de revoir leur législations nationales respectives pour améliorer la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme", a déclaré à l'APS M. Lallali, en marge des travaux de l'Atelier d'experts sur le "rôle de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel", organisé par les groupes de travail sur le renforcement des capacités des pays de la région du Sahel. Interrogé sur les efforts de l'Union africaine (UA) en matière d'harmonisation des lois des pays membres, notamment ceux du Sahel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, M. l'expert a affirmé que "l'UA continue de travailler avec les déférents pays et les organisations internationales pour permettre la double incrimination des actes terroristes". La procédure de la double incrimination consiste à condamner l'auteur de l'acte terroriste dans son pays d'origine ainsi que dans le pays où l'acte terroriste a été commis. Dans ce sens, le responsable du CAERT à affiché son optimisme par rapport aux avancées réalisées par les pays de la sous-région, se félicitant, par ailleurs, de "la coopération judiciaire dans au niveau des pays du Sahel". A cela, a-t-il poursuivi, il y a eu la création de la Plate-forme judiciaire de coopération pour les pays du Sahel, qui est "un organisme qu'on ne trouve pas ailleurs, et qui peut servir de référence pour les autres région du monde". L'Algérie abrite sur deux jour (mercredi et jeudi) les travaux de l'Atelier sur rôle de la justice pénale pour combattre le terrorisme dans le cadre de sa participation aux travaux du forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT) dont elle est membre fondateur, co-présidé avec le Canada. Outre la participation des pays membres du FGCT et le Conseil de sécurité de l'ONU, l'atelier regroupe des représentants d'une dizaine d'organisations internationales et régionales, dont l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE), la Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ainsi que des pays de la région du Sahel.