La lutte contre les maladies non transmissibles en général et le diabète de façon particulière constitue une priorité nationale pour la santé publique, a assuré, jeudi à Chlef, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministère de la Santé a élevé la prévention et la lutte contre le diabète au rang de "priorité suprême", comme préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné M. Boudiaf dans son intervention à l'occasion de la Journée mondiale de la Santé, célébrée cette année, sous le thème "Diabète : revers du développement". "L'Algérie a opté pour une lutte complémentaire contre les facteurs de risque", a-t-il ajouté, signalant le lancement, à cet effet, du plan national stratégique multisectoriel en application du décret exécutif promulgué par le Premier ministre pour la lutte contre cette maladie. "Ce plan nécessite une mobilisation de tous les partenaires actifs, dont la société civile et les medias", a précisé M. Boudiaf. Il a cité parmi les mesures déjà engagées dans ce sens, la formation de tous les intervenants de proximité dans la prise en charge des malades diabétiques, dans un objectif d'amélioration des aptitudes des médecins généralistes, notamment. Depuis son lancement en 2004, cette opération a permis la formation de plus de 3.100 médecins généralistes, 90 médecins généralistes spécialisés en diabétologie et 60 diabétologues, en vue de la couverture des besoins ressentis en la matière au niveau de régions ne disposant pas de spécialistes. L'autre mesure appliquée, au titre du même plan national, a consisté en la création de foyers pour diabétiques au niveau des sièges des wilayas, en vue d'une meilleure organisation de soins et de la prise en charge de cette catégorie de malades et ce parallèlement à la mise au point d'un guide des bonnes pratiques préconisées pour les praticiens du domaine, en vue de l'amélioration de la qualité des prestations médicales offertes aux diabétiques. En outre, le ministre de la Santé a insisté sur l'impérative intensification des campagnes pour un diagnostic précoce de la maladie à travers le pays, lesquelles (campagnes) doivent être appuyées, a-t-il ajouté, par des cliniques mobiles pour renforcer l'action préventive, mais aussi la détection des complications de la maladie, la présentation de conseils sur le régime alimentaire préconisé et l'offre d'un soutien psychologique. Il a insisté, dans ce contexte, sur l'impératif suivi qui garantit l'intégration du malade dans le processus de traitement, avant d'appeler à une "meilleure mobilisation pour consacrer les objectifs fixés en la matière". Les spécialistes du domaine ont été également appelés à s'impliquer dans l'ancrage d'une culture sanitaire et préventive sur cette maladie. A noter que l'Algérie a procédé, à l'instar de nombreux pays, à la signature de la charte mondiale sur les maladies non transmissibles, adoptée par les Nations unies, à New York (USA), en septembre 2011. Depuis l'indépendance, l'Algérie a consenti une grande avancée en matière de développement sanitaire et socio-économique en réussissant, entre autres, à porter la moyenne d'âge de 48 ans en 1962, à plus de 77 ans en 2015. A son arrivée à Chlef, M. Boudiaf a donné le coup d'envoi d'un marathon, auquel ont pris part une soixantaine de personnes diabétiques, avant l'inspection d'une caravane médicale mobile initiée par les laboratoires Sanofi. Le ministre a également visité une tente médicale consacrée à la culture sanitaire, avant de procéder à l'inauguration d'une clinique de chirurgie dentaire et d'un foyer pour diabétiques, à la cité Arroudj de Chlef, en plus d'un bloc d'urgences médicales, à l'hôpital des s£urs Badj.