La réunion des hauts fonctionnaires de soutien international à la Libye, prévue mardi à Tunis, est destinée à aider le gouvernement d'union nationale libyen à définir ses objectifs et ses priorités en vue de poursuivre le processus de sortie de crise qui déchire le pays depuis 2011. Quelque 40 pays arabes et occidentaux ainsi que des représentants de 15 institutions financières, des organisations régionales et internationales participeront à cette réunion, organisée sous l'égide de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et de l'ambassade du Royaume-Uni en Libye avec résidence temporaire à Tunis. "L'objectif de cette réunion est de permettre au gouvernement d'union nationale de définir ses objectifs et ses priorités grâce au soutien international", a indiqué la Manul. "En plus des pays qui soutiennent la Libye ou qui souhaitent soutenir le nouveau gouvernement, des représentants de plusieurs agences de l'ONU et d'organisations internationales seront présents", a-t-elle ajouté, confirmant la participation de représentants de la Banque mondiale, de l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA). L'ONU et les grandes puissances comptent sur le chef du gouvernement d'union libyen, Faiz Sarraj, pour stabiliser le pays, livré aux milices depuis la chute de l'ancien régime de Maamar El-Gueddafi en 2011 et confronté à la montée en puissance du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech). Le gouvernement d'union libyen continue d'asseoir son autorité Un gouvernement d'union nationale, fruit d'un accord politique conclu en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU, est arrivé le 30 mars sur la base navale de Tripoli avec l'ambition de remplacer le cabinet de Khalifa Ghweil, non reconnu par la communauté internationale et qui se dispute le pouvoir avec un autre gouvernement basé à Tobrouk dans l'est du pays. Le gouvernement non reconnu de Tripoli avait indiqué mardi dernier céder le pouvoir au cabinet d'union nationale. Il est attendu que le Parlement de Tobrouk octroiera officiellement sa confiance au gouvernement d'union nationale, comme le stipule l'accord politique en vertu duquel ce Parlement deviendra ensuite l'instance législative officielle. Depuis le 30 mars, Faiz Sarraj a recueilli le soutien des villes de l'ouest et du sud libyens, de la Banque centrale, la Compagnie nationale de pétrole et de la plupart des milices qui soutenaient jusque-là le gouvernement non reconnu de Tripoli. Par ailleurs, en dépit du chaos sécuritaire en Libye, l'Autorité constituante a poursuit la rédaction du projet de la Constitution dont la mouture finale portera sur l'établissement d'un régime parlementaire sur la base du principe du pluralisme politique et de l'alternance pacifique au pouvoir. La Constitution doit être approuvée par référendum populaire. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, doit rendre compte jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU de sa mission dans le pays.