Une conférence régionale sur l'évolution de la question du Sahara Occidental sera organisée dimanche à Djanet (Illizi) pour examiner les défis sécuritaires et politiques liés au conflit et les moyens de renforcer le front interne face à ces défis. Les participants à cette conférence organisée à l'initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à l'appel de la société civile locale débattront " des derniers développements de la question sahraouie et les défis actuels y afférents qui pèsent sur la région", ont indiqué les organisateurs à l'APS. La conférence qui sera organisée au centre culturel de Djanet évoquera les principales étapes historiques de la question sahraouie en tant que dernière question de décolonisation en Afrique, la dernière visite du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon aux camps des réfugiés et aux territoires sahraouis libérés et les manoeuvres marocaines visant à saper les efforts de règlement pacifique du conflit outre les défis sécuritaires et politiques liés au conflit du Sahara occidental et les moyens de renforcer le front interne face à ces défis, selon les organisateurs. Prendront part à cette rencontre des experts, des universitaires, des analystes politiques et sécuritaires et des spécialistes dans les relations internationales et le droit humanitaire international. La conférence, qui intervient à la veille de la réunion du Conseil de sécurité prévue le 28 avril prochain consacrée à l'adoption de la décision portant prorogation du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) qui doit prendre fin le 30 de ce mois, sera une occasion pour examiner les retombées de la décision unilatérale prise en mars dernier par le Maroc inhérente à la réduction de la composante de la mission onusienne, en violation de l'accord de cessez-le-feu conclu par les deux parties au conflit (Front Polisario et le Maroc) en 1991. Qualifiant cette décision de "déclaration de guerre", le Front Polisario avait appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à assumer pleinement ses responsabilités.