La réunion des pays producteurs de pétrole membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tenu dimanche s'est achevée sans qu'aucun accord ne soit conclu, selon le ministre qatari de l'Energie. Mohammed ben Saleh al-Sada a déclaré, à l'issue de six heures de tractations, que les pays concernés, membres et non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), avaient besoin de "plus de temps". Aucune date n'a été fixée pour une nouvelle réunion, a-t-il ajouté. Les participants à cette réunion devaient discuter autour de la possibilité du gel de leur production pétrolière à son niveau de janvier dernier afin de soutenir les prix, dans un marché où l'offre est surabondante. Toutefois, la conclusion d'un accord a été retardée de plusieurs heures après que certains pays ont exigé que des changements soient portés à l'objectif affiché. Selon une source citée par l'agence de presse russe Ria-Novosti, les retards dans les discussions sont liés à de nouvelles conditions posées par l'Arabie saoudite, en particulier la participation de tous les pays de l'OPEP au processus. Ryad "a posé comme condition la participation de tous les pays de l'OPEP, dont l'Iran", a indiqué cette source. Des divergences entre l'Iran et l'Arabie saoudite, les deux grands rivaux du Moyen-Orient, avaient éclaté avant même le début des discussions, entraînant une décision de boycott de Téhéran. "La réunion de Doha est pour ceux qui veulent participer au plan de gel de la production", a déclaré le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh. "Dans la mesure où il n'est pas prévu que l'Iran signe ce plan, la présence d'un représentant de l'Iran à cette réunion n'est pas nécessaire", a-t-il ajouté. "L'Iran ne renoncera en aucune manière à son quota de production historique", a affirmé avec force M. Zanganeh, en référence au niveau de production et d'exportation de son pays d'avant les sanctions internationales contre Téhéran. Samedi, dans une interview publiée par l'agence de presse Bloomberg, le vice-prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a réaffirmé que le royaume ne gèlerait pas sa production de brut à moins que l'Iran n'en fasse autant. L'Arabie saoudite est représentée à Doha par son ministre du Pétrole Ali al-Nouaïmi. Un accord, négocié en février par l'Arabie, la Russie, le Qatar et le Venezuela, vise à geler la production de brut aux niveaux de janvier afin d'enrayer la surabondance de l'offre, jusqu'à ce que la demande reprenne au 3e trimestre de 2016.