Près de 70 pays de différentes régions du monde prendront part au 1er sommet humanitaire mondial qui se tiendra les 23 et 24 mai prochain à Istanbul (Turquie), a annoncé récemment à Ankara l'adjoint du conseiller du ministre turc des Affaires étrangères, Murat Burhan. "Le sommet sera rehaussé par la présence de chefs d'Etat, de ministres et de 6 000 participants représentant d'organisations humanitaires, associations et acteurs dans le domaine des secours et assistance à caractère humanitaire, a indiqué Murat Burhan lors d'une rencontre avec des journalistes d'Algérie, du Qatar, de Tunisie, du Maroc, d'Irak, de Jordanie, du Liban, d'Oman et de Koweït au siège du ministère de Affaires étrangères. Il a précisé qu'outre la table ronde qui regroupera les chefs d'Etat, des réunions à huis clos au niveau ministériel, des ateliers de travail et une réunion de l'Instance générale du sommet sont également prévus, soulignant que "ce sommet, premier du genre à l'échelle planétaire, sera ponctué de 600 expositions des organisations de la société civile et une centaine de forums, conférences et rencontres autour du même sujet". Par ailleurs, tous les espoirs sont fondés sur le 1er Sommet humanitaire mondial car il constitue un socle pour une véritable action humanitaire avec plus d'impact tant il permettra d'impulser le lancement de projets importants et durables et de cristalliser des visions globales aux fins de parvenir à des solutions futures au service de l'action humanitaire, a-t-il encore poursuivi. M. Burhan a rappelé que lors de cette rencontre mondiale, les participants se pencheront sur les moyens de trouver l'aide humanitaire et d'assurer une plus large mobilisation des pays donateurs en direction de l'humanité. Ils examineront également les engagements des pays relatifs à l'aide aux réfugiés sans avoir cependant, pour objectif le règlement des crises politiques, a-t-il tenu à dire, souhaitant une participation internationale tous azimuts car le problème des réfugiés est désormais international d'où l'urgence pour le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, d'organiser ce sommet en vue de trouver des solutions durables aux catastrophes humanitaires générées à raison de 80% par des conflits armés, le reste étant du fait de catastrophes naturelles. Nous avons dit à maintes reprises que la volonté politique était d'une extrême importance pour enrayer tous les conflits qui causes des catastrophes humanitaires, a affirmé le responsable turc. Il a fait remarquer dans ce sens, que l'accent sera particulièrement mis sur ce point lors de ce sommet. Concernant les réfugiés, il a déclaré que la "Turquie accueille 3 millions des 65 millions répartis de par le monde", relevant que le nombre des réfugiés syriens dans son pays était de 2,5 millions. Un montant de 10 milliards de dollars leur est consacré. Il a ajouté enfin que la Turquie, la Jordanie et le Liban avaient consenti des efforts colossaux à cet effet mais chaque pays du monde se devait toutefois, d'apporter sa contribution car la crise syrienne revêtait désormais des dimensions multiples et complexes". Il évoquera également les efforts fournis par la Turquie dans le domaine humanitaire et ceux de l'Agence de développement et de coopération.