Le gouvernement Sud soudanais a autorisé mercredi trois vols destinés au retour à Juba du chef de la rébellion Sud soudanaise Riek Machar, qui y revient pour participer au gouvernement d'union nationale de transition. "Nous avons accepté en tant que gouvernement le retour de M. Machar accompagné de 195 soldats et de son chef d'état-major", a déclaré aux journalistes à Juba le ministre des Affaires étrangères en exercice, Bashi Gbandi. Le retour à Juba de M. Machar pour y participer à la formation d'un gouvernement d'union nationale avec le président Salva Kiir a été annulé deux fois cette semaine en raison de nouvelles demandes de la part de M. Machar visant à ramener davantage d'armes et de soldats. L'investiture de M. Machar doit avoir lieu immédiatement après son arrivée, et l'ex-chef rebelle a également demandé que son chef d'état-major au sein de l'Armée populaire de libération du Soudan / dans l'opposition (APLS/IO), Simon Gatwech Dual, recherché par les Etats-Unis et les Nations unies, arrive avant lui à Juba pour y prendre le commandement de ses 1.370 hommes déjà sur place. "Nous lui avons également donné une autorisation pour tous les avions, les trois avions qui sont déjà affrétés (...) (M. Machar) a été contacté par l'ambassadeur des Etats-Unis qui lui a dit que ce ne serait pas possible aujourd'hui mais nous espérons qu'ils parviendront à conclure un accord", a déclaré M. Gbandi. L'accord de paix signé en août dernier pour mettre fin à plus de deux années de guerre civile prévoit le retour de M. Machar en tant que vice-président et le maintien de M. Kiir au poste de président. M. Gbandi a remercié les pays membres de la troïka représentant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège et la Chine, pour avoir contribué des financements et des aides au processus de paix. Le gouvernement a refusé mardi, par la voix de son porte-parole Michael Makuei, que M. Machar vienne accompagné de troupes supplémentaires, estimant que cela enfreignait l'accord conclu, et acceptant seulement que 40 soldats accompagnent M. Machar. Les dispositions pour accueillir le vice-président désigné restent inchangées et le gouvernement ne fait pas obstruction à son retour, a déclaré M. Gbandi. Des combats ont éclaté dans ce pays pétrolifère, deux ans après qu'il a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, quand le président Salva Kiir a accusé M. Machar de préparer un coup d'Etat, accusation démentie par ce dernier. Depuis, des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie dans ce conflit, qui a également chassé plus de 2 millions de personnes de leur foyer et détruit des biens matériels et des communautés.