Les partis politiques espagnols, présents à la seconde journée de la conférence organisée à l'université autonome de Madrid, ont appelé vendredi leur gouvernement à "jouer un rôle actif dans le règlement du conflit sahraoui qui dure depuis plus de 40 ans". Les représentants des partis politiques podemos, ciudadanos et Izquierda unidad, ont affirmé, une fois de plus, leur soutien à la cause sahraouie laquelle, selon eux, a "trop duré" et appelé leur gouvernement à assumer sa responsabilité historique et morale vis à vis du peuple sahraoui en adoptant notamment "une position ferme" vis à vis de ce conflit en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Fernando Maura, du parti du Ciudadanos, a réaffirmé dans son intervention, "le soutien inconditionnel de sa formation politique à la cause du peuple sahraoui", en invitant les autres partis à "s'unir" pour défendre cette cause juste qui dure depuis 40 ans. L'Espagne, a-t-il dit, est "la cause de ce problème et doit rétablir le peuple sahraoui dans son droit notamment par le biais d'un référendum d'autodétermination". Le gouvernement espagnol est "tenu de respecter la volonté de son peuple qui soutient cette cause", a-t-il indiqué. De son côté, le représentant de Podemos, José Manuel Lopez, a mis l'accent sur la nécessité de trouver "une solution urgente à ce conflit pour mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui". Le gouvernement espagnol est tenu de trouver au sein du Conseil de sécurité "une solution juste et définitive". Il a, en outre, appelé au retour de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) et demandé à son gouvernement d'ouvrir une représentation diplomatique au Sahara. Le Podemos, a-t-il conclu, soutient le référendum d'autodétermination et seul le peuple sahraoui décidera de son propre avenir. Le représentant du parti IZquierda unidad (la gauche unie), Fransico Perez, estime qu'il est temps de "trouver une solution définitive à ce conflit" et l'Espagne, a-t-il souligné, est "responsable de cette situation et doit se conformer à la légalité internationale en £uvrant de manière urgente au sein du Conseil de sécurité par "la fixation d'une date précise de la tenue du référendum, le retour de la Minurso et de veiller sur les droits de l'homme du peuple sahraoui". Pour ce faire, il faudra adopter une "politique courageuse" afin d'achever le processus de décolonisation de cette région. Pour sa part, le SG de l'association internationale des juristes pour le Sahara occidental a mis l'accent sur "la responsabilité juridique de l'Espagne sur le territoire sahraoui qui doit assumer sa responsabilité vis à vis du peuple sahraoui tant que ce dernier n'a pas encore décidé de son avenir par le biais d'un référendum d'autodétermination". La seconde et ultime journée de cette conférence a également donné lieu à une brève intervention de l'ambassadeur de l'Afrique du sud en Espagne qui a rappelé les efforts consentis par les états africains pour le règlement de ce conflit, en soutenant que "L'Afrique ne sera pas libre tant que le Sahara occidental n'est pas libre". M. Lulama Smuts Ngonyama a rappelé le soutien et la solidarité de son pays et de celui de nombreux pays africains à la cause sahraouie". D'autres thèmes liés à la coopération entre les universités publiques madrilènes et celle sahraouie de Tifariti, l'histoire et la culture du Sahara occidental ont été en outre évoqués dans cette conférence qui a constitué un espace de réflexion et de débat autour de cette question. Cette conférence sur le Sahara occidental a permis deux jours durant, aux associations des droits de l'homme, partis politiques, juristes espagnols et autres universitaires de dénoncer la violation des droits de l'homme au Sahara occidental, d'interpeller leur gouvernement à assumer sa responsabilité historique envers le peuple sahraoui et de veiller au droit de ce peuple à décider de son avenir par le biais d'un référendum d'autodétermination.