Des centaines d'Espagnols, représentant les associations et les partis politiques amis avec le peuple sahraoui, ont affirmé samedi à Madrid leur "soutien indéfectible" à ce peuple qui lutte depuis plus de 40 ans contre l'occupant marocain pour "recouvrer son indépendance et tous ses droits fondamentaux dans le cadre de la légalité internationale. "Nous soutenons la cause du Sahara occidental jusqu'à son indépendance", ont indiqué les amis du peuple sahraoui (associations et représentants de partis politiques), lors d'un regroupement organisé devant le siège du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération qui ont tour à tour, sous une pluie battante, réaffirmé que le peuple sahraoui doit "recouvrer son indépendance et tous ses droits fondamentaux dans le cadre de la légalité internationale." Scandant des slogans "le Maroc coupable et l'Espagne responsable" ou "Les droits de l'homme bafoués dans les territoires sahraouis occupés", "évitons la guerre au Sahara occidental" ou encore "libérez les prisonniers politiques sahraouis" , la société civile espagnole (peuple et élus) ont mis dans diverses interventions l'accent sur "la nécessité pour les Nations unies de trouver une solution urgente, juste et définitive à la question sahraoui qui n'a que trop duré afin de mettre un terme aux souffrances de ce peuple qui a vécu des années sous l'oppression de l'occupant marocain". La députée européenne, Paloma Lopez qui est également vice présidente du groupe parlementaire européen solidaire avec le peuple sahraoui a indiqué dans une déclaration à l'APS que "le peuple sahraoui doit rapidement avoir le droit de s'exprimer sur son avenir par le biais d'un référendum d'autodétermination." Dans ce sens, a poursuivi la représentante du parti espagnol de la gauche unie (Izquierda unida), que le groupe parlementaire qu'elle représente a sollicité "le conseil de la sécurité à, renouveler le mandat de la Minurso afin qu'elle puisse accomplir sa mission en organisant un référendum d'autodétermination" tout en dénonçant par ailleurs "le Maroc qui continue à violer tous les droits des sahraouis et à exploiter leurs ressources naturelles en méprisant la légalité internationale". De son coté, la présidente de l'Association des amis du peuple sahraoui de la province de Galice, Maita Isla a estimé que "le retour de la Minurso au Sahara occidental est indispensable en lui étendant ses compétences à la surveillance des droits de l'Homme", car, a-t-elle dit, "le peuple sahraoui traverse actuellement une période sensible et tendue". "Pour ce faire nous exigeons du gouvernement espagnol d'assumer sa responsabilité historique et politique envers la population sahraouie", a-t-elle lancé. Pour sa part, le représentant du parti de la citoyenneté (ciudadanos), Fernando Moura, a estimé qu'après l'expulsion par le Maroc des membres de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), "un climat de tension règne dans les territoires occupés et on risque d'arriver à un point de non retour ". "Pour cela nous demandons au gouvernement espagnol actuellement membre du conseil de sécurité des nations unies à jouer pleinement son rôle lors de la prochaine réunion de ce conseil" afin, a-t-il ajouté "de trouver un règlement à ce conflit en adoptant des résolutions favorisant la tenue d'un référendum d'autodétermination". M. Enric Battaller, député du parti de la coalition (compromis) estime également que "l'Espagne a une obligation morale vis-à-vis du peuple sahraoui et qu'il est temps d'agir pour le rétablir dans ses droits" avant d'interpeller le ministre espagnol des affaires étrangères afin "qu'il fasse le nécessaire pour libérer les prisonniers politiques sahraouis" détenus dans les prisons marocaines. Ce regroupement qui fait suite à plusieurs autres organisés dans différentes villes espagnoles vise, selon le coordinateur national des associations espagnoles solidaires avec le peuple sahraoui M. José Taboada, "non seulement à montrer notre solidarité avec le peule sahraoui mais aussi notre détermination à continuer à dénoncer le Maroc qui méprise la communauté internationale laquelle doit trouver une solution urgente afin d ́éviter le retour aux armes".