Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a procédé, mardi, à l'installation d'un Conseil national multisectoriel de l'hygiène, de sécurité et de médecine du travail, avec pour mission essentielle la définition de la politique nationale de prévention des risques professionnels. Créé le 5 juin 1996 en vertu du décret n°96-209 du 5 juin 1996, le Conseil national de l'hygiène, de sécurité et de médecine du travail est chargé notamment de participer, par des recommandations et des avis à "l'établissement de programmes annuels et pluriannuels en matière de prévention des risques professionnels et de favoriser la coordination des programmes mis en oeuvre", indique le ministère du Travail dans un communiqué. Cette structure est également appelée à "contribuer à la définition des voies et moyens nécessaires à l'amélioration des conditions de travail", de même qu'à "examiner les bilans périodiques des programmes réalisés et à donner des avis sur les résultats obtenus". Ledit Conseil est composé de représentants des départements ministériels concernés, à savoir ceux de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, de l'Industrie et des Mines, de l'Agriculture et du Développement Rural, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, des Transports et celui des Ressources en eau et de l'Environnement. L'Institut algérien de la normalisation (IAN), la direction générale de la Protection Civile, l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP), la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (OPREBATPH), l'Entreprise nationale d'agréage et de contrôle technique ainsi que l'Institut national de la santé publique (INSP) sont également représentés. Les travailleurs sont représentés au même titre que les employeurs, par douze (12) membres, aux côtés d'autant de personnalités désignées pour leurs compétences, dans leurs domaines d'activités, dont cinq (05) Professeurs en médecine du travail. Dans le cadre de la démarche du secteur à promouvoir la sécurité et la santé au travail, une Commission des maladies professionnelles a également été installée mardi, avec pour mission essentielle de "proposer et de donner son avis sur la liste des maladies présumées d'origine professionnelles", informe la même source. Elle est, en outre, chargée de définir les travaux susceptibles d'engendrer ces pathologies, ainsi que la durée d'exposition aux risques correspondant à ces tâches. Elle a, enfin, pour prérogative "l'actualisation et l'adaptation des tableaux des maladies professionnelles, au regard de l'évolution du monde du travail et leur mise en conformité avec les normes internationales". Composée des représentants du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi que de ceux de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la commission compte également des délégués de la CNAS, de l'INPRP, de l'OPREBATPH, d'un délégué des travailleurs, autant pour les employeurs et de personnalités désignées pour leurs compétences, dont trois (3) professeurs en médecine du travail. L'installation de ces deux structures s'inscrit dans le cadre de "la priorité nationale" accordée par l'Etat à la question du bien-être des travailleurs, conformément aux normes édictées par l'Organisation internationale du travail (OIT), conclut le ministère du travail.