L'Algérie, par la voix du secrétaire général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Khiat, a présenté jeudi à Genève sa stratégie de développement socio-économique ayant permis "l'amélioration continue" des indicateurs de bien-être des citoyens et des travailleurs. Dans une allocution à l'occasion de la 105ème session de la Conférence internationale du Travail-OIT, M. Khiat a indiqué que cette stratégie, mise en œuvre par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis "l'amélioration continue des indicateurs de bien-être des citoyens et des travailleurs, en particulier à travers la création de l'activité qui a généré la création de poste d'emploi et la réduction du chômage". Il a rappelé à cet égard que l'Algérie "s'est engagée depuis plusieurs années dans la réalisation des objectifs de l'agenda du travail décent". "Cependant, et à l'instar d'autres pays du monde, nous enregistrons l'existence d'une économie informelle qui contribue à générer des postes d'emplois pour une partie de la population, notamment les femmes et les gens sans qualifications", a-t-il ajouté. L'économie informelle "tend à chercher le profit et à se soustraire de toutes les règles au détriment des droits des travailleurs", a-t-il dit, affirmant que "la crainte de voir ce secteur grandir et prendre une ampleur assez importante à conduit l'Etat à prendre des mesures qui permettent de limiter ses effets". M. Khiat a relevé que "des mesures incitatives entrant dans le cadre d'une stratégie globale d'amélioration du climat des affaires ont été mises en œuvre à l'effet de réussir une transition progressive des entités économiques informelles vers l'économie formelle". "C'est ainsi qu'il a été procédé à des exonérations fiscales et parafiscales accordées aux entreprises et à la facilitation des procédures de création d'activité", a-t-il fait valoir, soulignant que "cette voie qui commence à donner des résultats probants a été renforcée par d'autres mesures intervenues en 2015, à travers une loi de finances complémentaire". "Une autre mesure importante a été mise en oeuvre permettant la déclaration volontaire des personnes qui activent dans le secteur informel, leur ouvrant le droit de bénéficier ainsi que leurs ayant droits d'une couverture sociale", a-t-il ajouté. M. Khiat a affirmé que ces mesures ont été "appréciées" par toutes les parties prenantes qui ont demandé la prolongation des délais. Sur un autre plan, le SG du ministère a indiqué que la question du travail décent "ne cesse de retenir l'intérêt des mandants de l'OIT". Il a estimé que "les efforts engagés pour le développement durable et la création d'emploi doivent s'accompagner nécessairement par une amélioration constante des indicateurs du travail décent". Il s'agit aussi de renforcer les principes fondamentaux du travail, par la garantie d'une protection sociale aussi large qu'efficace, d'abolir toute forme de travail forcé ou de recours à l'emploi et à l'exploitation des enfants, et enfin, à lutter contre la pauvreté, a-t-il poursuivi.