La communauté internationale a fermement condamné dimanche les attentats terroristes qui ont fait au moins 176 morts et 180 blessés dans la capitale Baghdad les qualifiant d'actes "lâche et horrible". L'attentat à la bombe est survenu dans le quartier de Karrada, où de nombreux habitants font leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré du Ramadhan. L'explosion a été provoquée par une voiture piégée déclenchée près d'un restaurant. Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi s'est rendu dimanche matin sur les lieux du premier attentat et a promis de traduire en justice les responsables de ces attaques. "Le groupe terroriste a mené de telles attaques désespérées car il se fait écraser sur le champ de bataille", souligne-t-il dans un communiqué. M. Abadi a également fait part de ses condoléances aux familles des victimes et a promis que "la victoire sur ces groupes terroristes est proche". L'Algérie, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a condamné "énergiquement" les deux attentats, exprimant sa solidarité avec le peuple et le gouvernement irakiens dans leur guerre contre le terrorisme. M. Benali Cherif a indiqué que "les deux attaques meurtrières qui ont visé la capitale irakienne Baghdad constituent des actes terroristes hideux que nous condamnons avec la plus grande vigueur. Il s'agit d'un autre maillon de la chaîne des attaques terroristes sanglantes qui ciblent les enfants du peuple irakien frère". "Par ces attaques sanglantes qui ciblent des personnes innocentes en ce mois sacré de Ramadhan, les terroristes ont porté atteinte de plein fouet aux valeurs humaines atteignant un degré d'égarement et de barbarie sans précédent", a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "L'Algérie qui a souffert des affres du terrorisme, est déterminée à apporter soutien et assistance à ses frères qui continuent à pâtir de ce fléau qui menace la cohésion des sociétés et la sécurité et la stabilité des peuples et des pays", a-t-il assuré. Pour sa part, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Jan Kubis, a condamné un acte "lâche et horrible" qui montre les intentions "sauvages" du groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) à l'égard du peuple irakien et dont le moral est visé. De son côté, le président français François Hollande a indiqué que les deux attentats de Baghdad sont l'oeuvre de criminels abjects". François Hollande "redit sa détermination absolue à les combattre partout et adresse ses condoléances aux autorités et au peuple irakien", selon le communiqué de l'Elysée. Par ailleurs, l'Iran au même titre que l'Egypte, Bahreïn et la Jordanie, a condamné un "acte horrible", réitérant le soutien de Téhéran pour l'Irak dans sa lutte contre les groupes terroristes. L'Irak est en proie à une nouvelle vague de violence depuis que le groupe terroriste Daech a pris le contrôle de parties du nord et de l'ouest du pays en juin 2014. Plus tôt, un rapport de la Mission d'assistance des Nations Unies en Irak (UNAMI) a estimé que 662 Irakiens avaient été tués et 1.457 autres blessés en juin dans des actes de terrorisme, de violence et de conflits armés à travers le pays. L'EI, qui a revendiqué la plupart des attentats cible fréquemment les forces de sécurité et les zones où les foules se rassemblent, dont les marchés, les cafés et les mosquées à travers l'Irak.