Au moins 1031 personnes ont trouvé la mort et 1684 autres blessées dans les violences, notamment les attaques terroristes, durant le mois de mai en Irak, a annoncé lundi la Mission d'assistance de l'ONU pour l'Irak (Unami). Parmi les morts figurent 366 membres des forces de sécurité irakiennes et 665 civils, dont 59 policiers, alors que les civils représentaient aussi la plupart des blessés, indique un communiqué de l'Unami. Ce bilan ne comprend pas les pertes humaines dans la province d'Anbar (Ouest) où des combats acharnés opposent les forces irakiennes aux éléments du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) qui ont pris le contrôle de la province. Baghdad a été la région la plus touchée avec 343 civils tués et 701 blessés, ajoute le communiqué. D'autres régions sérieusement affectées sont Diyala, Salahudin, Nineveh et Kirkuk. «Les actuels développements dans les provinces de Ramadi et Anbar et ses environs montrent une nouvelle fois les graves conséquences des actions de l'EI sur les civils, alors que 237 786 individus ont été déplacés en provenance et à l'intérieur de la province d'Anbar jusqu'à présent. Des milliers de personnes ont été tuées et blessées, parfois de manière horrible», indique le communiqué de l'Unami en citant l'envoyé de l'ONU pour l'Irak et le chef de l'Unami, Jan Kubis. Ce dernier a souligné que les actions militaires ne sont pas suffisantes, demandant au gouvernement irakien d'atteindre les communautés défavorisées, y compris sunnites, pour les protéger et assurer leur participation à la vie politique. «Pour maintenir les gains militaires, le gouvernement irakien doit adopter des mesures visant à gagner la confiance des communauté défavorisées, à les faire participer à la gouvernance de leurs affaires et à les protéger contre les violences. La situation de sécurité en Irak s'est fortement détériorée depuis un an en raison des affrontements entre les forces de sécurité irakiennes et les éléments de l'EI. Selon un rapport de l'ONU, 12 282 civils ont été tués et 23 126 autres blessés dans les violences en 2014.