Les producteurs de la région et des centaines de visiteurs ont afflué, mardi vers la localité de "Lâalam", à 60 km à l'Est de Béjaïa, pour y célébrer, dans la bonhomie et la joie, la 2eme édition de la fête de la prune, devenue le symbole de la région. Déclinée dans ses différentes variétés, notamment la Mirabelle, la japonaise, la Santa-Rosa, et dans ses diverses couleurs, brune, blanche, bariolée, ou encore sous forme de confiture et marmelade, la prune a été au centre de toutes les curiosités et envies. Les étals recouverts, chacun y a trouvé matière à ravissement, d'autant que d'aucun considère que le fruit de la circonscription, au pied de la chaîne des montagnes des Babors, est le plus beau du pays, à cause de ses calibres, ses parfums typiques, et la douceur et le dosage de ses sucres. "Il n'a pas son égal dans le pays" tranche péremptoire Saad, démonstratif dans ses gestes, portant une prune blanche à son nez avant de la croquer goulûment. "C'est un délice du paradis", commentera -t-il, visiblement convaincu et fier du constat. Du reste pour en convaincre, tous les exposants ont offert leurs corbeilles gracieusement aux visiteurs, les laissant soit en déguster a satiété ou leur permettant tout bonnement d'en prendre chez eux. Alors qu'elle a connu un recul dans la décennie 90, la culture de la prune a repris de la vigueur de plus belle, en s'imposant quasiment comme le premier bassin prunier de la wilaya. Prés de 1400 quintaux en ont été produit en 2015, sur une volume globale wilayale de l'ordre 14.000 quintaux, selon la direction des services agricoles, qui n'écarte pas la possibilité d'atteindre 2.000 quintaux, à la fin de la campagne courante de 2016. "Il y'a un engouement certains auprès des paysans, encouragés à faire davantage en raison des revenus que la culture leur génère. A 200 dinars le Kg pour la Santa-Rosa, l'incitation est très forte", selon Aissat Abderahmane, cadre à la DSA, qui ne désespère pas de soumettre le fruit, à une procédure de labellisation, encouragé, il est vrai par le processus analogue, appliquée avec succès à la figue de Béni-Maouche. Pour y arriver, il faut seulement, améliorer l'irrigation à point des vergers, l'eau étant en situation d'abondance dans la région, a-t-il expliqué, indiquant que "La DSA est disposé à accompagner les producteurs en amont, en leur assurant des formations techniques plus amples, des campagnes de sensibilisation ou de vulgarisation, notamment pour la prune asséché". Cette fête, organisée conjointement par l'association éco-touristique "Assirem Gouraya", la conservation des forêts et la DSA, a été dans ce contexte, une bonne occasion, pour animer une foule de conférence, dédié à l'amélioration de la qualité et des quantités produites, présentées par les experts de l'ITAF (Institut de technologie Agricole) de Takerietz (Chemini). L'occasion également a donné lieu à une balade touristique à travers les vergers et les cours d'eaux de la région, organisé dans le but évident de lier l'agriculture au tourisme de sorte à exploiter dans un même élan toutes les potentialités et dynamiser l'activité économique générale.