Le gouvernement a réaffirmé que les constantes de la Nation constitueront "pour toujours" les fondements de l'école algérienne, "solidement" ancrée dans l'Islam, l'Arabité et l'Amazighité et "résolument tournée" vers la modernité et la qualité. A la veille de la rentrée scolaire 2016/2017, et après une année animée pour le secteur de l'Education, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a notamment appelé, mercredi depuis la wilaya de Saïda, à épargner l'école de la surenchère et des manoeuvres politiques. "L'école n'est pas le lieu de la surenchère et de la manoeuvre politique", a-t-il déclaré, exprimant la détermination de l'Etat en faveur d'une école "solidement ancrée dans l'Islam, l'Arabité et l'Amazighité et résolument tournée vers la modernité et la qualité", en référence à la polémique suscitée, notamment, par les rumeurs faisant état de l'annulation de la matière "Education islamique" de l'examen du baccalauréat. Il a indiqué, à ce propos, que "l'Algérie a libéré par sa Constitution, les questions de langue, de religion et d'identité, du marécage politicien pour les élever à la sphère académique et scientifique où elles sont abordées objectivement par des spécialistes pour le bien du pays et l'unité du peuple". Les défis qui attendent l'école algérienne et les problèmes qu'elle doit résoudre résident, en particulier, dans "la modernisation de l'action pédagogique, le niveau et la déperdition scolaire, le désintérêt pour la formation professionnelle, la triche, la violence, le manque de recherche et la prise en charge des préoccupations du personnel", a fait valoir M. Sellal. Aucune matière ne sera exclue des épreuves du baccalauréat 2017 Dans le même sillage, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit avait assuré, récemment, qu'"aucune" matière ne sera exclue des épreuves du baccalauréat et que les propositions examinées avec les partenaires sociaux seront soumises "prochainement" au Conseil des ministres. Les rumeurs faisant état de l'annulation de la matière "Education islamique" du baccalauréat sont "infondées", avait-elle affirmé, à l'issue de sa rencontre avec les directeurs de l'Education nationale dans le cadre des préparatifs en prévision de la rentrée scolaire (2016/2017), ajoutant que "cette question n'a jamais été évoquée niveau du ministère". "On s'attend à d'autres rumeurs remettant en cause le travail accompli par le ministère d'autant plus que l'année 2017 sera marquée par des échéances politiques où certains tentent d'instrumentaliser l'école à leur propres fins", avait-elle déclaré également. La ministre a insisté à ce que l'école soit "au-dessus de toute considération", car il s'agit, a-t-elle martelé, "d'un pari sociétal où notre seule référence étant la Constitution et le programme du président de la République". Elle a, en outre, appelé les acteurs du secteur à oeuvrer pour "le saut qualitatif escompté et à bâtir une école stable et de qualité dans un contexte de mondialisation et de mutations effrénées dans l'utilisation des technologies de l'information et de la communication". Plus de 8,6 millions d'élèves attendus pour la rentrée scolaire 2016-2017 Plus de 8,6 millions d'élèves, encadrés par 495.000 enseignants, dont 28.000 nouveaux, sont attendus à travers les établissements scolaires du territoire national pour la rentrée scolaire 2016-2017 prévue le 4 septembre. L'Etat a, également, dégagé un budget de plus de 15 milliards de dinars au titre de la poursuite de la politique de solidarité avec les élèves nécessiteux. Le nombre d'élèves scolarisés dans les trois cycles d'enseignement et le préscolaire est de 8.691.006 élèves, selon les chiffres du ministère de l'Education. S'agissant de l'encadrement pédagogique, 258.403 membres du personnel administratif et 495.000 enseignants, dont 4.878 diplômés des écoles normales supérieures et 28.075 nouveaux enseignants, seront mobilisés. Quant aux infrastructures, on comptera cette année 26.488 établissements scolaires, dont 146 nouveaux, outre 14.427 cantines scolaires. Au titre de la politique de l'Etat en matière de solidarité, 9 milliards de dinars ont été consacrés à la prime de scolarité et 6,5 milliards de dinars pour assurer la gratuité du livre scolaire, sachant que 3 millions d'élèves scolarités bénéficient de la prime et du livre à titre gracieux. Quelque 60.800.000 manuels scolaires sont mis à disposition pour cette nouvelle année scolaire, dont 4.728.000 nouveaux pour la première année primaire, 4.046.000 pour la deuxième année primaire et 8.774.000 pour la première année moyen. Afin d'assurer la bonne mise en oeuvre des nouveaux programmes, les inspecteurs, les enseignants et les directeurs d'établissements bénéficieront de formations et des sessions de formation seront également dispensées aux nouveaux enseignants lauréats du dernier concours de recrutement. Le ministère poursuivra son processus de numérisation et la mise en oeuvre de la charte d'éthique du secteur de l'éducation.