Les participants à la conférence internationale de Copenhague sur le Sahara occidental ont appelé à la décolonisation de ce territoire occupé par le Maroc, étant le dernier cas de colonisation en Afrique. Les conférenciers ont abordé mercredi les aspects juridiques du Sahara occidental en tant que question de décolonisation et dont sa résolution passe inéluctablement par l'organisation d'un référendum d'autodétermination sous les auspices de l'ONU, rapporte l'Agence de presse sahraouie SPS vendredi. Ils ont également souligné que "la présence marocaine au Sahara occidental est une force d'occupation illégale", rappelant les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la question du Sahara occidental. Les conférenciers ont dénoncé le pillage illicite par le Maroc des richesses naturelles du Sahara occidental en violation du droit international, selon l'avis juridique de l'ancien sous SG aux affaires juridiques, Hans Corell, la décision de la Cour internationale de Justice (1975), la décision de la Cour de justice européenne (2015) et récemment l'avis juridique de l'avocat général de la Cour européenne Melchior Wathelet, selon lequel, les accords UE-Maroc sur la libéralisation des échanges des produits agricoles et de la pêche ne s'applique pas au Sahara occidental qui "ne fait pas partie du territoire du Maroc". Ils ont également appelé au démantèlement du mur marocain de la honte qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties et menace la vie des monades et leurs cheptels en raison des millions de mines antipersonnel implantés autour du mur par les forces marocaines. Ont pris part à cette conférence organisée à l'initiative d'"Afrika contact", la plupart de la jeunesse des partis danois, des experts, des spécialistes, des personnalités politiques, des journalistes et des représentants d'associations et d'organisations, de la société civile des Etats-Unis, de la France, de la Finlande, de la Norvège, de la Suède, de l'Espagne et du Danemark. Les thèmes de cette conférence ont porté sur trois thèmes principaux: "la question du Sahara occidental et le droit international, les violations des droits de l'homme et l'exploitation illégale des ressources naturelles, afin de placer la cause sahraouie dans la priorité de l'agenda politique des pays nordiques." Intervenant à cette conférence, la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar, a abordé des pratiques marocaines qui violent les normes et conventions internationales, exposant son "expérience personnelle de la disparition forcée avec des centaines de Sahraouis dans les centres secrets du Maroc et de la situation grave des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, en particulier le groupe Gdeim Izik, le détenu politique M'Barek Daoudi et l'état du militante sahraouie Sukaina Jadahlu." "Les Sahraouis vivant dans les territoires occupés du Sahara occidental vivent sous un état de siège militaire et médiatique", soulignant que "le Maroc poursuit toujours sa politique systématique pour empêcher les observateurs étrangers, les militants et les journalistes d'accès au territoire, afin de s'enquérir des violations des droits de l'homme commises par le Maroc", a-t-elle ajouté. Ont pris part également, Kurt Mosgaard, ancien commandant de la MINURSO au Sahara occidental, Pedro Pinto, Secrétaire général de la Plateforme internationale de juristes pour le Timor oriental, Carlos Ruiz Miguel, Manuel Davis, de l'équipe d'avocats du Front Polisario auprès de la Cour de justice européenne, et M. David Makyin, représentant du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme, et Mme Anna Brahmsen, directrice du Conseil nordique des jeunes, et M. Eric Hagen, membre de la Western Sahara Resources Watch, et Morten Nielsen, membre de l'organisation Afrika Kontakt. Une délégation sahraouie composée de Mme Aminatou Haidar, présidente du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (CODESA), Abba Malainin, représentant du Front Polisario au Danemark, Abba Haissan, président de la commission nationale sahraouie des droits de l'homme et Khalihenna Mohamed Mustafa de l'Union des étudiants sahraouis (UESARIO).