Le parti nationaliste basque (PNV) a présenté au sénat une initiative dans laquelle il exhorte le gouvernement espagnol "à exiger la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental quand l'Espagne présidera en décembre prochain le Conseil de sécurité des Nations unies. Pour ce parti nationaliste basque, 41 ans après les accords de Madrid qui ont causé beaucoup de souffrances au peuple sahraoui, "l'Espagne a une chance de prendre les devants et d'honorer ses engagements en suspens", a rapporté l'agence espagnole "Efe" L'Espagne "était la puissance coloniale du territoire ce qui l'oblige à achever le processus de décolonisation puisqu'elle continue d'être l'administrateur du territoire", a expliqué Jokin Bildarratz, porte-parole du PNV dans la commission des Affaires étrangères du sénat. En dépit de la politique étrangère "inefficace", a ajouté la même source, menée par les différents gouvernements espagnols, "l'Etat doit prendre sa responsabilité politique, historique et morale vis-à-vis du peuple sahraoui", a souligné Bildarratz et rechercher une solution politique "juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre d'arrangements conformes avec les buts et principes de la Charte de l'ONU, comme souligné dans la résolution 2285 du 29 Avril 2016 du Conseil de sécurité". Le porte-parole du parti nationaliste basque a également demandé de l'Etat espagnol "d'aider à améliorer la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et d'inclure la surveillance des droits de l'homme à la mission onusienne (Minurso) pour mettre fin aux violations systématiques qui se produisent dans les territoires occupés". Il a demandé par ailleurs à ce que le personnel civil et politique de cette mission exerce pleinement ses activités afin de veiller au respect de l'accord de cessez-le-feu signé par le front Polisario et le Maroc sous les auspices de l'ONU. Le porte-parole du PNV a rappelé qu'il avait déposé une motion similaire en 2015 et rejetée par le parti populaire malgré le soutien des autres groupes politiques avant d'ajouter que certains représentants du parti populaire et principalement ceux des Canaries ont "refusé d'exercer leur droit de vote ou se sont absentés de la salle pour montrer leur désaccord avec la position de leur formation politique". Le parlement des îles canaries a adopté ces derniers jours, une motion de soutien demandant au gouvernement espagnol de "faciliter la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental". Cette motion approuvée par l'ensemble des partis politiques espagnols représentés dans ce parlement à l'exception du parti populaire, exige par ailleurs, de l'Espagne de "parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental" et de soutenir, en décembre prochain, lorsqu'elle présidera le Conseil de sécurité des Nations unies "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".