Le parlement des îles canaries (Espagne) vient d'adopter une motion de soutien demandant au gouvernement espagnol de "faciliter" la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. La motion approuvée par l'ensemble des partis politiques espagnols représentés dans ce parlement à l'exception du parti populaire, indique-t-on dans un communiqué, exige par ailleurs, de l'Espagne de "parachever le processus de décolonisation" du Sahara occidental et de soutenir, en décembre prochain, lorsqu'elle présidera le Conseil de sécurité des Nations unies "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". L'île, affirme-t-on "soutient le parachèvement total du processus de décolonisation avec la tenue d'un référendum tel que défini par le droit international et notifié par les résolutions onusiennes." Cette motion sera présentée officiellement au nouveau ministre des Affaires étrangères, Alfonso Dastis le 12 novembre, juste après la manifestation de protestation et de dénonciation des accords de Madrid, que compte organiser le mouvement espagnol de soutien et de solidarité avec le Sahara occidental à Madrid et qui mènera les manifestants à marcher depuis la gare centrale d'Atocha jusqu'au siège du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération. Dans sa motion, le parlement des îles canaries rappelle la nécessité de résoudre le conflit au Sahara occidental qui reste l'un des 17 territoires non autonomes reconnus par l'ONU. Des milliers de personnes, souligne le texte vivent depuis de longues années, dans des conditions difficiles dans les camps de réfugiés tandis que le Maroc continue "d'entraver et d'enfreindre les résolutions onusiennes et par la même, refuse le droit au peuple sahraoui de décider librement de son avenir". La Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (CEAS-Sahara) avait lancé depuis deux mois une vaste campagne pour la décolonisation du Sahara occidental dans laquelle elle demande à la communauté internationale et particulièrement à l'Organisation des Nations unies de "fixer une date précise pour la tenue du référendum d'autodétermination au Sahara occidental" et d'élargir les compétences de la MINURSO à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires sous occupation marocaine. Cette Coordination, a indiqué son président José Taboada à l'APS, a pu collecter des milliers de signatures de personnalités politiques, économiques, artistes et hommes de culture ainsi que des institutions espagnoles pour appuyer cette demande.