L'Espagne a raté une occasion pour débloquer le conflit au Sahara occidental et se réconcilier avec l'une des pages les plus sombres de sa diplomatie contemporaine, a indiqué mardi le parti politique espagnol Podemos en réaction à l'adoption vendredi dernier, par le Conseil de sécurité de l'ONU, de la Résolution 2285 relative au renouvellement du mandat de la Minurso. Podemos affirme dans un communiqué dont l'APS a reçu une copie que "l'Espagne a une responsabilité historique et elle a raté une occasion unique pour débloquer la situation au Sahara occidental et se réconcilier avec l'une des pages les plus sombres de sa diplomatie contemporaine". Ce parti souligne par ailleurs que "ce texte ne permet pas également la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental", estimant que "le gouvernement intérimaire espagnol a raté sa présence temporaire au conseil de sécurité de l'ONU pour donner une impulsion décisive pour le règlement de ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans". Le parti Podemos désapprouve, ajoute le communiqué, le gouvernement espagnol qui n'a pas inclus dans la résolution, les éléments de la déclaration du 14 avril dernier du groupe parlementaire espagnol qui soutient le Sahara occidental , à l'exception du parti populaire, qui a appelé "à assurer un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, étendre la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis". Le maintien du statu quo, souligne-t-on "ne constitue pas une option et l'Espagne doit assumer une fois pour toutes sa responsabilité historique avec une politique plus active qui permet de régler ce conflit dans le cadre de l'autodétermination du peuple sahraoui". Podemos a également réaffirmé à travers ce communiqué "sa solidarité avec le peuple sahraoui" et s'engage à "défendre une politique étrangère qui met au centre de ses intérêts les droits de l'homme, la démocratie et le développement durable". Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi dernier, la Résolution 2285 par laquelle il proroge jusqu'au 30 avril 2017 le mandat de la Minurso. La résolution repose sur les fondamentaux de l'ONU relatives à cette question, notamment qu'il s'agit d'une question de décolonisation d'un territoire non autonome et que l'ONU a la responsabilité de sa décolonisation. Elle reconnait également au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination, identifie les parties en conflit qui sont le Maroc et le Front Polisario et les appelle à la négociation.