Le Front Polisario a appelé les dirigeants mondiaux à veiller à ce que les conférences de l'ONU sur le changement climatique, que le Maroc préside cette année, "ne servent pas à légitimer l'occupation illégale du Sahara occidental", condamnant l'expulsion des autorités marocaines de la vice-présidente du Parlement panafricain, Souelma Beirouk, qui devait assister à la COP22. Le Front Polisario a averti "les participants contre de nouveaux contrats marocains d'exploration pétrolière avec les entreprises multinationales de forage illégal au Sahara occidental occupé, sans le consentement du peuple sahraoui", a indiqué un communiqué rapporté par l'Agence de presse sahraouie mercredi. "L'ONU ne doit pas être complice (du verdir) du mépris flagrant du Maroc aux droits de l'homme et le droit international", a souligné le Front, ajoutant que "les réfugiés sahraouis sont parmi les plus vulnérables en raison des changements climatiques." L'année dernière, de graves inondations ont dévasté les camps de réfugiés, a rappelé le communiqué, appelant "les pays, les journalistes, les militants et les membres de la société civile à saisir cette occasion pour faire savoir qu'ils ne tolèrent pas cette occupation illégale du Maroc des territoires sahraouis". Le Maroc continue à exploiter illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental, notamment en octroyant de nouvelles licences d'exploration pétrolière à des entreprises étrangères, a indiqué le Front Polisario, soulignant que "le Maroc ne devait pas utiliser la plateforme des Nations Unies pour renforcer son occupation du Sahara occidental". Par ailleurs, le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui, a condamné l'expulsion de la députée sahraouie, Sueilma Beiruk, vice-président du Parlement panafricain qui était retenue par les autorités marocaines à l'aéroport de Marrakech, quand elle était sur le point de se joindre à la délégation de l'Union africaine participant à la COP22, l'empêchant ainsi de prendre part à ce sommet sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies. La veille, la représentation du Front à Madrid a indiqué que "cette action est un autre exemple de l'arrogance du Royaume du Maroc, qui tombe dans sa propre contradiction. D'un côté, il mène une campagne pour adhérer à l'Union africaine et de l'autre, expulse des représentants de cette institution". L'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) a, de son côté, exhorté les Nations Unies et la communauté internationale à exercer une pression sur le Maroc, afin de mettre fin "aux violations permanentes et systématiques contre les Sahraouis". Souielma Beirouk a été élue en mai 2013 au poste de vice-président du Parlement panafricain pour le Nord-Ouest de l'Afrique.