Un projet de mise en oeuvre d'un Système d'Information Géographique (SIG) pour la gestion et le développement des pêcheries algériennes est en cours d'élaboration, a-t-on appris jeudi du représentant du ministère de l'agriculture et de la pêche au Conseil d'Administration de l'Agence Spatiale Algérienne (ASAL). Dans une déclaration à l'APS, en marge de l'atelier national Alsat-utilisateurs , ouvert la veille au Centre de développement des satellites d'Oran, M. Salah-Bey Aboud, a précisé que l'objectif de cet instrument est d'arriver à une gestion durable des ressources halieutiques nationales et ce, par la mise en place et l'application des règles et des mesures relatives à l'accès et l'exploitation des ressources tout en préservant le potentiel halieutique. Au total, 39 ports de pêche et 5 plages d'échouage sont concernés par cette opération, menée en partenariat avec l'ASAL. Ce projet fait partie des cinq actions retenues au titre du Programme spatial national Horizon 2020, au profit du secteur de la pêche. Saleh-Bey Aboud, également Directeur du Bureau national des études pour le développement rural (BNEDER), a rappelé que d'autres programmes de coopération entre le ministère de l'agriculture et la pêche et l'Agence spatiale nationale sont à relever, à l'instar de la lutte contre les feux de forêts, la lutte antiacridienne et la mise en valeur des zones du Sud, entre autres. Sur ce dernier point, Lahcen Wahib Kebir, du Centre des techniques spatiales (CTS) relevant de l'ASAL, a présenté une étude hydrologique du bassin de Tindouf, préparée en collaboration avec l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRAH). A l'aide de l'imagerie satellitaire, une carte des zones potentielles en eaux souterraines dans ce bassin a été élaborée. L'utilisation des données d'observation de la terre comme outil de prospection hydrogéologique constitue une approche intéressante, par sa capacité de fournir des informations géologiques de premier plan, notamment sur le plan structural , a expliqué l'intervenant. Pour le cas du bassin de Tindouf, l'exploitation des images satellitaires a mis en évidence plusieurs paramètres clés, intégrés avec les autres données exogènes pour constituer une base de données géographiques. La combinaison de ces données par le biais d'un SIG a permis l'élaboration de la carte de zones potentielles en eaux souterraines , a-t-il souligné. D'autres interventions ont été présentées principalement sur l'utilisation de l'outil spatial pour l'estimation des superficies des zones d'épandage de crues en régions steppiques et le potentiel en images transmises par Alsat-2 pour l'établissement d'un cadastre forestier, entre autres.