Plusieurs titres de la presse nationale ont indiqué, jeudi pour leur couverture des législatives du 4 mai, que la campagne électorale peinait à emballer les électeurs plutôt attirés par les publications et affiches "drôles et étranges" circulant sur les réseaux sociaux. Le quotidien arabophone "Echorouk" a indiqué que les candidats étaient choqués par le désintérêt des citoyens envers leurs programmes, qualifiant la campagne de "morose", ce qui a poussé ces mêmes candidats à aller eux-même vers les citoyens dans le cadre d'actions de proximité afin de convaincre les hésitants. Le journal a réservé sa sixième page pour citer certains "faits drôles" des candidats et les affiches inédites visant à attirer davantage d'électeurs. Abondant dans le même sens , le journal "Ennahar" a évoqué des faits aussi drôles qu'étranges relayés par les réseaux sociaux concernant la campagne électorale. Pour ce quotidien, la campagne s'est transformée en une "mascarade", alors que le journal francophone "Le Soir d'Algérie" a indiqué que la campagne électorale "peine à emballer" après 4 jours de son lancement, ajoutant que "les candidats n'arrivent pas à attirer les citoyens pour leur meetings". D'autres partis prévoient leur victoire à la majorité aux prochaines législatives, à l'instar du SG du FLN, Djamel Ould Abbès et du premier responsable de TAJ, Ammar Ghoul. Le quotidien "El Watan" est revenu sur le contenu des couvertures de cet événement par les chaines privées, soulignant les critiques ou les encouragement émis concernant les programmes consacrés à la campagne électorale. Dans un autre article intitulé "des candidats sans visage" le journal relève que sur les affiches de certains partis le visage des candidates était carrément effacé. Le journal "El Fadjr" a consacré une partie de sa deuxième page à la campagne électorale "parallèle" à travers les réseaux sociaux, qui porte essentiellement un caractère satirique vis-à-vis des partis politiques, précisant que la HIISE ne pouvait réprimer de tels dépassements en raison du vide juridique en la matière. Le quotidien "El Massaa" est revenu sur le décret exécutif définissant les modalités de financement de la campagne électorale, mettant en avant les détails des interventions des présidents de partis lors de leurs déplacements à travers les wilayas. Le quotidien "El Khabar" a présenté dans sa deuxième page une lecture des discours des présidents de partis et des candidats en lice pour les législatives, qualifiant ces discours de" limités et sans perspective". Un autre article du même journal rapporte que certains candidats avancent de fausses promesses sans relation avec la mission parlementaire. Après cinq jours du lancement de la campagne électorale, poursuit le journal, des candidats se sont retrouvés interdits d'animer une campagne électorale, toutefois l'Alliance Union Ennahda-Adala-Bina a décidé de s'adresser à la HIISE, mais cette dernière n'a présenté aucun bilan de ces activités et ses interventions par rapport à l'ex Instance de supervision des élections qui avait mis en place un site portant les données spéciales de la campagne électorale et le jour de la tenue du scrutin. De son côté, le journal francophone "Reporters" a évoqué le volet économique au devant des discours des présidents de partis qui veulent séduire la communauté algérienne pour gagner des voix, ajoutant que cette catégorie était concernée par les élections mais pas suffisamment puisque le nombre de sièges qui représentent les immigrés au parlement était limité à huit (8), selon le journal. Pour sa part le quotidien "Liberté" a indiqué que "les tableaux d'affichage érigés en plusieurs endroits et sites dans la wilaya de Sétif sont toujours vides ou presque face à une indifférence totale des citoyens". "Une morosité absolue a été constatée également dans la plupart des communes de la wilaya ou règne d'habitude une animation singulière en pareille circonstance", lit-on dans le journal. Le quotidien "Echaab" rapporte que les partis ont appelé les citoyens à voter pour le changement reprenant l'appel de la SG du PT, Louisa Hannoun, qui a estimé à partir de Blida que le temps était venu pour se serrer les coudes et réaliser le changement escompté à travers une large mobilisation. Le quotidien relève une désintérêt absolu des citoyens vis-à-vis de la campagne électorale mettant en avant certaines attitudes négatives tels que l'arrachage des affiches de campagne ou encore l'inscription des revendications sociales sur ces dernières. "Echaab" a rapporté également la déclaration du président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) Zouaoui Benhamadi qui avait affirmé, mercredi, que son instance "n'a noté aucune irrégularité de la part des médias publics ou privés, à part de légers dépassements dans quelques chaines privées". Les quotidiens "Reporters" et "Sawt El Ahrar" ont rappelé citant M. Zouaoui que l'ARAV avait prévu de rendre public "dans les prochains jours, tout ce qui a été observé depuis le début de la campagne".