La campagne électorale qui entame sa dernière semaine peine toujours à emballer les citoyens, a constaté la presse nationale parue dimanche, relevant toutefois l'intense activité des différentes formations politiques en lice pour les législatives du 10 mai 2012. "Jamais dans l'histoire des élections , une campagne électorale n'aura trouvé autant de difficultés à s'emballer", écrit le journal l'Expression. L'auteur de l'article intitulé "Sur fond d'indifférence" relève que 12 jours après l'ouverture de la campagne électorale, "la population affiche un désintérêt sans égal". Même constat relevé par le quotidien La Nouvelle République, dans un article intitulé "Législatives, les citoyens affichent un désintéressement total", indiquant que malgré les "activités intenses", des candidats en lice, "le citoyen a la tête tournée ailleurs". Le jeune indépendant s'est également intéressé à l'indifférence des citoyens vis-à vis de la campagne électorale. "En dépit du déploiement massif des partis sur le terrain et de la variété des discours, la campagne électorale n'arrive toujours pas à emballer les citoyens", a mentionné le même quotidien. Le quotidien Echourouk el Yaoumi a, dans le même sens, souligné que comme la première semaine, l'atmosphère "morose et le peu d'engouement" ont caractérisé la deuxième semaine de la campagne électorale". Le journal Ennahar el Djadid, s'est intéressé aux contenus des discours électoraux, évoquant des "promesses et mensonges des candidats durant cette campagne électorale pour stimuler les électeurs". "Mariage, pensions au profit des chômeurs ou encore l'éradication totale de la pauvreté en Algérie", les candidats "multiplient leurs promesses irréalisables", lit-on dans le quotidien. Le Temps d'Algérie, quant à lui, a préféré dresser le bilan des deux semaines de la campagne électorale. Pour ce quotidien, ce qui a caractérisé les 12 jours de campagne c'est "les panneaux d'affichage vierges, arrachés, meetings annulés, ou encore les chefs de partis hués ou chassés". Le journal le Soir d'Algérie indique que "le désintérêt pour les élections tient sur deux pieds : la conviction que celles-ci ne changeront rien et qu"elles sont truquées". Le journal El Watan consacre, par ailleurs, un dossier sur les relations entre les Zaouïas et les législatives. Titrant dans sa une, "ces politiciens qui cherchent la baraka des cheikhs", le journal écrit dans ses pages intérieurs que "les candidats, passés maîtres dans l'art de la tromperie, essayent de se donner "une image de sainteté", soulignant que les Zaouïas "dans le passé et le présent jouent pour une partie d'entre elles un rôle majeur dans la société, comme la mise à terme de conflits familiaux et claniques. Le même journal, citant les propos d'un chercheur en soufisme, indique que les politiciens demandent la baraka (bénédiction), leur but étant d'"être vus aux côtés des cheikhs". "Quand les adeptes ou les gens de la région voient des accolades partagées ils ont l'impressions que le cheikh les soutient", écrit le quotidien.