Les leaders des partis politiques ont plaidé, au 7ème jour de la campagne électorale des législatives du 4 mai prochain, pour accorder plus d'importance à la jeunesse et à la femme au sein de la société, insistant pour conforter les réalisations et les acquis sociaux, notamment le logement social. Dans ce sens, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a affirmé à Mila que son parti s'engageait à relever à 60.000 DA le plafond de salaires des demandeurs éligibles au logement public locatif (social) pour permettre à un plus grand nombre de citoyens fonctionnaires d'accéder à un logement qui préserve leur dignité. M. Ouyahia a considéré que le plafond actuel de 25.000 DA "n'a plus de sens'" proposant, entre solutions d'accès au logement, "l'octroi par le trésor public de crédit non-rémunérés pour la construction de logements individuels, la réservation de 10 % des logements sociaux réalisés aux jeunes célibataires et le soutien à hauteur de 1 million DA au logement rural". Estimant que les jeunes sont l'espoir de l'Algérie et son avenir, il a également proposé une prime scolaire mensuelle accordée aux ménages pour la prise en charge de la scolarité de leurs enfants et, par là même, le renforcement des acquis de l'Algérie en matière d'éducation. Pour sa part, le président du Front démocratique libre (FDL), Rabah Brahmi, a déclaré à Mostaganem, que sa formation politique plaiderait pour l'octroi d'une indemnité aux femmes au foyer, soutenant que le FDL ouvrera de toutes ses forces pour l'octroi d'une indemnité à la femme au foyer. Il a rappelé, dans ce contexte, la contribution de la femme, surtout rurale, à la guerre de libération nationale, appelant à une majoration de l'indemnité octroyée aux personnes non-voyantes, à une garantie de l'emploi à cette catégorie. Il a ajouté que son parti a élaboré un programme pour cette campagne des législatives, reposant sur les jeunes, en tant que "moteur du changement positif" pour renforcer la sécurité et la stabilité. Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a assuré, quant à lui, à Djelfa, que sa formation politique ambitionnait de construire des institutions "fortes" avec des hommes "compétents et loyaux" à leurs engagements envers les citoyens et le legs des Chouhadas. "Nous avons grand besoin d'une autre révolution dans les esprits", a-t-il soutenu, soulignant que la génération de la Révolution a arraché l'indépendance "grâce à sa foi" et parce qu'elle était "fière de son identité". De son côté, le secrétaire général du Front de libération national (FLN), Djamel Ould Abbas, a appelé à Médéa, les formations politiques en lice, à s'éloigner du discours vindicatif et à éviter tout "dérapage verbal" à l'encontre des autres candidats, soutenant que son parti se refuse d'être entrainé dans des "débats violents et vindicatifs", comme il refuse de sortir du "cadre civilisé qui doit primer". Le SG du FLN a affirmé, dans ce sillage, que son parti a opté pour un "discours pacifique et rassembleur" et ne compte, "aucunement", renoncer à ce choix, invitant, à cet égard, les candidats du parti à éviter de répondre aux "provocations" émanant des autres concurrents. User du droit civique pour opérer le changement Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé à Guerrara (Ghardaïa), le peuple algérien à "user de son droit civique" pour "opérer le changement et "ne pas céder aux appels des partisans du boycott", estimant qu'il était "temps pour les Algériens de s'unir dans l'intérêt de l'Algérie et s'exprimer par les urnes afin d'instaurer une République de droit et de justice sociale". Il a réitéré à cette occasion, son appel pour aller voter le 4 mai, "même avec un bulletin blanc" et à "ne pas céder aux appels des partisans du boycott", relevant que son parti £uvrait à "inciter le peuple algérien à participer à la prise en charge de son destin et de choisir sa voie pour le développement économique, social et politique". Le président du Mouvement national des travailleurs algériens (MNTA), Hadidi Salem, a estimé, à Mascara, que le boycott des élections ne représentait "pas une solution aux problèmes" des Algériens et qu'il est "primordial" de voter "massivement" en faveur des "meilleurs" candidats pour servir le pays. M. Hadidi a relevé que la solution aux problèmes des Algériens résidait dans la mise en place d'institutions nationales "fortes", se basant sur des hommes "compétents", appelant les jeunes à saisir cette "opportunité" pour élire des candidats proches de leurs préoccupations, qui défendent leurs intérêts et en tant que porteurs de programmes "réels et concrets". Pour sa part, le premier secrétaire du Front des forces socialiste (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a affirmé vendredi après-midi à Alger que le programme électoral de sa formation politique était "profondément attaché à la cause nationale et à la justice sociale inspirée du parcours du défunt Hocine Ait Ahmed", réitérant son engagement à "l'action politique noble". M. Bouchafa a indiqué, dans ce sillage, que le FFS était "attaché aux principes politiques de Hocine Ait Ahmed", rappelant le projet politique du parti, à savoir la mise en place d'un "consensus national" formant un "solide rempart" pour la défense de l'Algérie, lequel constitue un "axe important" de la campagne électorale. Critiquant le recours de certains candidats à la "logique de l'argent" pour gagner des voix, le premier secrétaire du FFS a indiqué que son parti était "loin de ces pratiques". La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a plaidé, quant à elle, à Ain Temouchent, pour le retour du "monopole de l'Etat" sur le commerce extérieur pour réguler le marché et préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Mme Hanoune, a exprimé, dans ce cadre, son soutien à l'idée de créer un secrétariat d'Etat au commerce extérieur pour "mettre fin à l'économie du bazar et protéger l'économie nationale", saluant les efforts du gouvernement d'organiser l'opération d'octroi des licences d'importation, jugeant toutefois ces mesures "insuffisantes".