Des membres de partis politiques russes et de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ont souligné la nécessité de permettre au peuple sahraoui, en lutte pour sa liberté, d'exercer son droit à l'autodétermination, a indiqué lundi à Moscou, le représentant du Front Polisario en Russie. Lors d'une rencontre à Moscou, en solidarité avec les peuples en lutte pour leurs droits légitimes, "les participants ont exprimé leur soutien au peuple sahraoui qui mène une lutte légitime pour la liberté et l'indépendance", a indiqué M. Ali Salem Mohamed Fadhel à l'APS. Animée par Mme Tatiana Desyatova, membre du comité central du parti communiste russe et une des dirigeantes de l'Union des femmes russes, la rencontre s'est déroulée en présence de militants de ce parti, et des représentants de plusieurs pays dont le Yémen, la Palestine, le Sahara occidental, la Syrie et le Liban. La cause sahraouie et celle de la Palestine ont été longuement évoquées par les participants qui se sont déclarés solidaires avec la lutte légitime que mènent les deux peuples, sahraoui et palestiniens, en vue de recouvrer leur liberté et leur indépendance. A cette occasion, le représentant sahraoui a présenté à l'auditoire un exposé sur la lutte que mène le peuple sahraoui, agrémenté par la diffusion d'un documentaire-photos sur la résistance des Sahraouis face à l'occupant marocain. Au terme de cette rencontre, un appel a été lancé en vue d'un large soutien au droit légitime des Sahraouis à l'auto-détermination, et pour contraindre le Maroc à se conformer aux résolutions du conseil de sécurité de l'Onu. Ce dernier a été appelé, lui aussi, à fixer une date pour l'organisation d'un référendum d'autodétérmination au Sahara occidental. Les participants ont appelé, en outre, à la nécessité de permettre la venue, dans la région, d'observateurs étrangers neutres, ainsi que la presse indépendante. Aussi ont-ils exigé la libération des prisonniers politiques sahraouis appelés "groupe de Gdeim Izik" poursuivis par la justice marocaine, ainsi que l'inscription dans l'agenda de la Minurso, d'un point relatif à la situation des Droits de l'Homme au Sahara occidental occupé. S'agissant de la question du Sahara occidental, Moscou prône un règlement fondé sur les résolutions de l'ONU. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanove, avait souligné, en mars dernier à Moscou, la nécessité d'"intensifier les efforts coordonnés de la communauté internationale en vue de parvenir à un règlement équitable" à la question du Sahara occidental. En effet, au cours d'une rencontre, avec une délégation du Front Polisario en visite à Moscou, conduite par Mhamed Khaddad, le coordonnateur sahraoui avec la Mission des Nations Unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), la partie russe avait mis l'accent sur "l'immuabilité de la position de la Russie, fondée sur la nécessité de trouver une solution politique mutuellement acceptable à ce problème de longue date, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies".