Des universitaires et journalistes ont insisté, mercredi à Souk Ahras, lors d'une table ronde organisée en marge du séminaire sur "la presse algérienne entre règles de la profession et exigences de la réalité", sur la formation des journalistes et l'organisation des médias privés. Des participants à la rencontre ont appelé à l'organisation d'ateliers de formation au profit des journalistes pour "développer l'exercice de la profession et faire évoluer le discours médiatique vers davantage de professionnalisme". Nabil Hadji, enseignant à l'Ecole supérieure de la presse, a plaidé pour le renforcement des partenariats en matière de formation entre l'université et les médias et faire profiter les médias des recherches académiques relatives à la profession. Les devoirs et droits des journalistes ont été également abordés durant la rencontre. Yacine Khedhaïria, de l'université de Souk Ahras, a appelé, à ce propos, à la mise en place "d'incitations récompensant les meilleurs journalistes" et la "création d'un climat susceptible de favoriser l'exercice objectif et intègre des métiers d'information". L'intervenant a appelé, au cours de cet atelier organisé en marge du séminaire ouvert mardi à l'université Mohamed Chérif Messaâdia, à contenir "certaines dérives" du discours médiatique, dont "la diffamation et l'exagération contraires aux règles déontologiques et à la charte d'honneur de la profession". Le journaliste Rachid Ould Boussiafa a recommandé le rapprochement des médias de la recherche académique et les faire profiter des récentes recherches effectuées. Il a également regretté le fait que les entreprises de communication "ne profitent pas du tout des milliers d'études académiques" et que les universités "ne tirent pas non plus avantage des compétences de la presse nationale dans la formation des étudiants". Il a plaidé, à ce propos, à la multiplication des séminaires et journées d'étude consacrés à la presse et aux voies de développement de la profession journalistique, notamment dans le domaine de l'audiovisuel.