Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a mis en exergue mercredi à Malabo la nécessité pour les Etats africains de "sauvegarder leur unité et leur cohésion dans leurs activités de promotion et de défense de la position africaine commune", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. M. Messahel intervenait à Malabo, en Guinée Equatoriale, au Sommet du Comité des Dix Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies (C-10), tenu mardi et mercredi, en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a précisé la même source. Il a ajouté que "l'unité de la démarche et de l'objectif est un gage de l'efficacité de l'action africaine et de son aboutissement dans le cadre des négociations intergouvernementales", a indiqué la même source. Le ministre a, dans le même temps, souligné l'importance pour ce Comité d'entreprendre toute démarche "nécessaire afin de s'assurer de la prise en charge de la revendication légitime de l'Afrique de se voir représentée dans la catégorie des membres permanents du Conseil de Sécurité avec les droits qui s'y rattachent". Il a ajouté, à cet égard, que le rôle "important" que joue l'Afrique aujourd'hui dans le règlement des crises et des conflits en Afrique plaide en faveur d'une réforme "urgente" du Conseil de sécurité, en accordant une "attention particulière" à la situation de l'Afrique, qui demeure "le seul continent n'étant pas représenté dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité". Le Sommet a été précédé par des réunions préparatoires au niveau des Hauts fonctionnaires et des ministres des Etats membres du C-10 afin d'examiner l'état d'avancement des négociations intergouvernementales et de finaliser le projet de la Déclaration de Malabo, qui est soumise pour approbation par les Chefs d'Etat et de Gouvernement. Le Sommet du C-10 a été l'occasion pour les Etats membres de réitérer leur "attachement ferme" à la position africaine commune telle que définie dans le Consensus d'Ezulwini et dans la Déclaration de Syrte. Le Sommet du C-10 a approuvé la Déclaration de Malabo qui vient conforter les efforts de l'Afrique pour une prise en charge adéquate de sa revendication légitime. Cette Déclaration sera soumise pour approbation à la prochaine Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine. Adopté en 2005 par l'Union africaine, le "Consensus d'Ezulwini" est l'expression de la revendication des Etats membres pour une participation "plus juste, plus équilibrée et plus représentative de l'Afrique, afin de pouvoir assumer pleinement son rôle, au sein de la communauté internationale, notamment dans le maintien de la paix à travers le monde". Présidé par le président du Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, le Comite des Dix est composé de l'Algérie, de la Libye, de la République du Congo, de la Guinée Equatoriale, du Kenya, de la Namibie, de l'Ouganda, du Sénégal, de la Sierra Leone et de la Zambie. Messahel transmet un message du Président Bouteflika à son homologue congolais ALGER - Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a été reçu, mercredi en audience à Malabo (Guinée équatoriale), par le président congolais, Denis Sassou Nguessou, président du Comité de Haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, auquel il a transmis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Lors de l'audience, qui s'est déroulée en marge du sommet du Comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies (C-10), le président Sassou Nguessou, s'est félicité de la qualité "exceptionnelle" des relations qui lient l'Algérie et le Congo, et "qui viennent de connaître un saut qualitatif grâce à la récente visite qu'il a effectuée en Algérie en mars dernier, et qu'il a qualifiée de temps forts dans les relations entre les deux pays". Il a, dans le même temps, chargé M. Messahel de transmettre au président Bouteflika, "ses sentiments d'estime et de fraternité ainsi que ses marques d'appréciation de son engagement personnel et continu dans la défense et la promotion des intérêts de l'Afrique". Lors de cette rencontre, M. Messahel a fait un exposé sur "les derniers développements de la situation en Libye à la lumière des deux dernières visites qu'il a effectuées en Libye en mars et mai 2017". Le président Sassou Nguessou a exprimé "sa haute appréciation des efforts personnels" du président Bouteflika, "en faveur d'une solution politique de la crise libyenne, basée sur le dialogue inter-libyen et la réconciliation nationale, en dehors de toute ingérence étrangère". Il a, par la même occasion, réitéré "son engagement et sa détermination, en sa qualité de président du Comité de Haut niveau de l'Union africaine pour la Libye, à tout mettre en oeuvre afin de renforcer la contribution de l'Union africaine au règlement de la crise qui secoue ce pays africain".