Des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé le nouveau gouvernement à la poursuite de la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique et à la mise en oeuvre de la politique de rationalisation des dépenses en vue de réaliser la transition économique escomptée et sortir de la dépendance aux hydrocarbures, notamment dans ce contexte marqué par le recul des prix du pétrole et des ressources financières du Trésor public. Lors d'une séance plénière tenue dans la nuit de mercredi à jeudi sous la présidence de M. Said Bouhadja, président de l'APN, consacrée à l'examen du nouveau plan d'action du gouvernement, en présence de plusieurs ministres, des députés ont mis l'accent sur l'importance de poursuivre la mise en oeuvre du nouveau programme de croissance économique et de la politique de rationalisation des dépenses, saluant le contenu du plan d'action du gouvernement dans son volet relatif à l'économie. Mme Houda Talha du Rassemblement national démocratique (RND), a estimé qu'il était judicieux, dans ce contexte marqué par le recul des prix du pétrole et des ressources du Trésor public, de poursuivre la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique, notamment dans son volet relatif à l'amélioration du climat de l'investissement, la modernisation du système fiscal et bancaire (public), le marché financier et l'amélioration du recouvrement de la fiscalité ordinaire pour faire face au recul des recettes de la fiscalité pétrolière. L'intervenante a salué les instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ayant induit à l'élaboration du nouveau plan d'action du gouvernement, notamment en ce qui concerne la "poursuite de la politique de rationalisation des dépenses, la préservation de la souveraineté économique du pays en évitant le recours à la dette extérieure". Elle a appelé dans ce sens le gouvernement à prendre "davantage de mesures pour maitriser les importations et préserver les réserves de change". M. Djemaa Rekkas du Mouvement populaire algérien (MPA) a exhorté le gouvernement à prendre les mesures nécessaires et urgentes pour limiter la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures à travers notamment la relance de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme, soulignant que le contenu du plan d'action est prometteur dans ces domaines à condition de faire prévaloir la rigueur dans le suivi de la mise en oeuvre des programmes économiques. Pour sa part, le député Tahar Chaoui (TAJ), a estimé que "le Plan d'action du nouveau Gouvernement est économiquement ambitieux, en ce sens qu'il tend à modifier le régime de croissance en le dirigeant vers le développement des secteurs producteurs de richesse afin de se libérer de la dépendance aux hydrocarbures" appelant dans ce sens à consolider le rôle économique des collectivités locales qui peuvent jouer un rôle primordial dans la création de richesses et la contribution à l'élargissement du recouvrement fiscal" Le même député a appelé, en outre, à réadapter et moderniser le système bancaire et à réviser les lois régissant les modalités d'investissement local et étranger, en créant davantage de zones industrielles au niveau national. La député Kheira Djalil (FLN), a exhorté le Gouvernement, dans le même sillage, à "diversifier l'économie nationale et à mettre fin à la dépendance aux hydrocarbures en tant que priorité dans la conjoncture actuelle, surtout que l'Algérie a un potentiel humain et matériel pouvant constituer une alternative aux hydrocarbures, à l'instar de l'agriculture et l'industrie", appelant à "libérer l'investissement productif, à réformer le système bancaire et à améliorer la fiscalité locale dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique nationale" La député a appelé dans ce sens à poursuivre "la mise en oeuvre de la politique de rationalisation des dépenses, à contrôler rigoureusement les deniers publics et à lutter contre le gaspillage et toute autre forme de corruption, pour préserver l'économie nationale et consolider ses revenues hors hydrocarbures. Le député Mohamed Senoussi (MSP-FC) estime que 'l'Etat ne doit pas se contenter de la mise en place des programme sans les avoir traduits sur le terrain". ajoutant qu' " il est aussi impératif que le nouveau Gouvernement trouve les mécanismes adéquats pour mettre en oeuvre son Plan d'action sur le terrain commençant par trouver des alternatives à cette économie basée sur les ydrocarbures pour passer de la rente pétrolière à une économie constructive". Dans son intervention, le député Abdelbasset Mouissi (PRD), a considéré que "la rationalisation des dépenses, la réduction des importations et l'obtention de nouvelles ressources financières, sont un impératif que le nouveau Gouvernement doit réaliser, à travers son Plan d'action, pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale". A noter que M. Tebboune a présenté mardi le Plan d'action de son Gouvernement devant les députés de l'APN, qui poursuivra ses séances jeudi pour débattre de ce plan dont l'adoption est prévue pour vendredi.