Les solutions proposées par le gouvernement, doivent être à l'évidence d'un endettement extérieur, c'est du moins ce qu'a été affirmé par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). En effet, les députés de différents partis politiques ont suggéré d'autre solutions que le recours à l'endettement extérieur, notamment les moyens de financement " non conventionnels", a savoir le partenariat privé-public (PPP), la politique de cofinancement privé-public, l'attrait d'épargne, et la réactivation de la Bourse d'Alger sont parmi les alternatives qui devraient financer l'économie nationale sans recourir à l'endettement extérieur. Considérant le plan d'action du gouvernement comme une feuille de route pour la prochaine étape, les membres de la Chambre basse du parlement, ont soutenu l'orientation générale du gouvernement visant la rationalisation des dépenses et le non-recours à l'endettement extérieur, dans un souci de préservation de "la souveraineté nationale, avant d'appeler à mobiliser des ressources financières supplémentaires existant sur le marché interne, en vue de concrétiser l'équilibre budgétaire du pays, à travers la prise de mesures " audacieuses", telles que la lutte contre l'évasion fiscale, l'amélioration du système bancaire, outre la révision des dispositifs des subventions en vue de faire profiter ceux qui sont dans le besoin, des transferts sociaux, afin de faire face aux difficultés financières auxquelles fait face l'Algérie, suite au recul des cours de pétrole. Dans ce contexte, la députée Farida Si Nacer du parti Alliance Nationale Républicaine (ANR) a appelé "les entreprises nationales, notamment les entreprises stratégiques à mettre fin aux méthodes de gestion archaïques", relevant l'impératif pour ces entreprises d'adopter et de généraliser l'usage des nouvelles technologies "pour le gain qu'elles apportent en terme de temps et de revenus". Pour sa part, la députée Souad Lakhdari du parti Front de libération nationale (FLN) a mis en avant la nécessité d'intensifier les recherches scientifiques pertinentes visant à développer l'économie nationale tel que stipulé par le Plan d'action du gouvernement, appelant par la même occasion à maintenir les classes préparatoires de l'Université de la formation continue (UFC). Son collègue du même parti, Telli Madhi a appelé "les entreprises nationales à œuvrer à la réalisation des objectifs tracés par le Plan d'action du gouvernement", particulièrement ceux ayant trait au "secteur de la jeunesse et de l'emploi". Hayet Dendani, issue de la même formation politique a souligné quant à elle l'importance "d'accélérer la modernisation des banques et des institutions financières" en vue de poursuivre la mise en œuvre du nouveau modèle économique national adopté par l'Algérie.
Pour la relance des investissements agricoles La majorité des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont plaidé, jeudi lors du débat autour du Plan d'action du gouvernement, pour "la relance des investissements dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme". Intervenant lors de la séance plénière consacrée aux débats autour du plan d'action du gouvernement, présidée par Said Bouhadja, président de l'APN en présence du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune et des membres du gouvernement, les députés ont estimé qu'il n'est plus possible de s'appuyer sur les recettes des hydrocarbures pour la relance de l'économie nationale, relevant l'impératif d'accélérer le rythme des investissements dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme à travers la facilitation des mesures au profit des investisseurs. Dans ce contexte, le député du Rassemblement national démocratique (RND), Hamid Abassi a mis en avant la nécessité de "lever tous les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme, en vue de réaliser le développement local", appelant notamment à "faciliter les mesures relatives à la location de locaux et de marchés et à simplifier la procédure de vente aux enchères". Le député du Mouvement populaire algérien (MPA), Abdelaziz Bouziane, a, pour sa part, plaidé pour "un investissement agricole plus large, le développement de l'agriculture dans les régions montagneuses et celles du Sud et la relance des projets agricoles gelés dans ces régions, notamment en matière d'éclairage et d'électricité". Le député du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Ouardi Beradji, a estimé que "le gel de projets de bitumage de routes dans certaines wilayas des Hauts Plateaux avait retardé les investissements agricoles et industriels dans ces régions", appelant le gouvernement à "relancer ces projets pour réaliser le développement local et national".
Les députés mettent en avant la nécessité de préserver les acquis sociaux Les interventions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont été focalisées, jeudi lors du débat du plan d'action du gouvernement, sur l'aspect social et l'impératif de mettre le citoyen à l'abri des retombées de la crise économique, saluant les mesures visant à préserver les acquis sociaux. Lors de la séance de la matinée, le député Hassan Bounefla du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a mis l'accent sur l'importance capitale que revêt le caractère social dans la politique du gouvernement, évoquant, à ce titre, le sort des travailleurs du filet social exclus, après au minimum six ans, du programme de réinsertion". Il s'est interrogé sur la possibilité de la révision de la loi sur la retraite et les conditions d'accès au logement social pour venir en aide au citoyen au vu de la conjoncture difficile et de la politique d'austérité adoptée par le gouvernement parallèlement à la flambée des prix. De son côté, le député du Rassemblement national démocratique (RND), Djamel Kikane, a valorisé la teneur du plan d'action du gouvernement dans son volet social qui, a-t-il dit, "s'inscrit en droite ligne de la politique de soutien social de l'Etat notamment en faveur des catégories vulnérables", ajoutant qu'il s'agit là d'"un principe sur lequel le président de la République n'a de cesse misé quelques soient les conditions financières de l'Algérie". Pour sa part, le député Seddik Bekhouche du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) a évoqué la mesure consistant à offrir aux jeunes recrutés dans le cadre des contrats de pré-emploi, le choix de continuer à travailler dans le cadre de ce dispositif ou de poursuivre leurs études universitaires. Il a proposé, pour "ne pas hypothéquer leur avenir", leur réinsertion en leur accordant 6 heures hebdomadaires pour leurs études. Abordant d'autres dossiers à l'instar du secteur de la recherche scientifique, il a plaidé pour "un partenariat effectif avec les partenaires économiques nationaux pour adapter la recherche aux besoins du marché national. De leur côté, les députés du Mouvement populaire algérien (MPA) ont exprimé le soutien "inconditionnel" de leur formation politique au contenu du Plan d'action du gouvernement. A cet effet, Khatir Si Hamdi a rappelé que ce dernier s'inscrit dans le cadre du parachèvement du programme du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. La députée Nabila Biaza du même parti a abordé, pour sa part, le phénomène de l'émigration illégale dans les villes côtières, à l'instar de la wilaya d'Annaba dont elle est issue, appelant à s'attaquer aux facteurs qui le favorisent. Par ailleurs le député Lakhdar Ibrahimi du MSP a souligné "l'absence de chiffres et de statistiques" dans le Plan d'action du gouvernement présenté devant la Chambre basse, "sans la moindre évaluation des programmes précédents", a-t-il estimé.
Appel à poursuivre la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique Des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé le nouveau gouvernement à la poursuite de la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique et à la mise en œuvre de la politique de rationalisation des dépenses en vue de réaliser la transition économique escomptée et sortir de la dépendance aux hydrocarbures, notamment dans ce contexte marqué par le recul des prix du pétrole et des ressources financières du Trésor public. Lors d'une séance plénière tenue dans la nuit de mercredi à jeudi sous la présidence de M. Said Bouhadja, président de l'APN, consacrée à l'examen du nouveau Plan d'action du gouvernement, en présence de plusieurs ministres, des députés ont mis l'accent sur l'importance de poursuivre la mise en œuvre du nouveau programme de croissance économique et de la politique de rationalisation des dépenses, saluant le contenu du Plan d'action du gouvernement dans son volet relatif à l'économie. Mme Houda Talha du Rassemblement national démocratique (RND), a estimé qu'il était judicieux, dans ce contexte marqué par le recul des prix du pétrole et des ressources du Trésor public, de poursuivre la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique, notamment dans son volet relatif à l'amélioration du climat de l'investissement, la modernisation du système fiscal et bancaire (public), le marché financier et l'amélioration du recouvrement de la fiscalité ordinaire pour faire face au recul des recettes de la fiscalité pétrolière. L'intervenante a salué les instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ayant induit à l'élaboration du nouveau Plan d'action du gouvernement, notamment en ce qui concerne la "poursuite de la politique de rationalisation des dépenses, la préservation de la souveraineté économique du pays en évitant le recours à la dette extérieure". Elle a appelé dans ce sens le gouvernement à prendre "davantage de mesures pour maîtriser les importations et préserver les réserves de change". M. Djemaa Rekkas du Mouvement populaire algérien (MPA) a exhorté le gouvernement à prendre les mesures nécessaires et urgentes pour limiter la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures à travers notamment la relance de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme, soulignant que le contenu du plan d'action est prometteur dans ces domaines à condition de faire prévaloir la rigueur dans le suivi de la mise en œuvre des programmes économiques. Pour rappel, plusieurs députés ont souligné "l'absence de chiffres et de statistiques" dans le plan d'action du gouvernement présenté devant la Chambre basse, "sans la moindre évaluation des programmes précédents".